Crash au Lavandou: l'enquête conclut à "une altération ou une perte de conscience" du pilote

L'avion qui s'est abîmé en mer à Bormes-les-Mimosas, le 16 août 2024. - BFMTV
Les images étaient impressionnantes. Plus d'un an après le crash d'un avion privé lors d'un meeting aérien en marge des commémorations du débarquement en Provence, le BEA a publié son rapport le 30 septembre, relayé par France Bleu. Le pilote, âgé de 65 ans, était décédé lors de l'accident, le 16 août 2024.
Selon le bureau d'enquête, "le pilote a très probablement subi un phénomène d’altération de conscience, voire perdu connaissance sous l’influence de l’accélération positive subie au cours de la manœuvre".
Le BEA indique également que "la hauteur de vol, d’environ 400 ft [environ 121 mètres, NDLR], n’a pas permis au pilote de retrouver ses capacités. L’avion est finalement entré en collision avec la surface de la mer".
Impossibilité d'utiliser une combinaison anti-g
Cet avion, un Fouga Magister, n'était pas doté de siège éjectable. "En cas de problème en vol, la procédure prévoit de larguer la verrière puis d’évacuer l’avion. Le pilote portait ainsi un parachute en cas d’éventuelle évacuation en vol", est-il précisé dans le rapport.
De plus, ce "Fouga Magister n’est pas équipé d’un système d’alimentation en air permettant l’utilisation d’une combinaison anti-g, conçue pour atténuer les effets des facteurs de charge sur le corps du pilote".
Lors de sa manoeuvre, il apparaît que le pilote a ressenti les effets d'un facteur de charge "jusqu'à environ +5g pendant une dizaine de secondes avec un pic probable à une valeur plus élevée".
Comme l'indique le BEA, qui site l'ouvrage Physiologie aéronautique du Dr H. Marotte, "le risque majeur de l’exposition aux accélérations positives de longue durée (supérieures à cinq secondes) est celui de l’altération de conscience sous facteur de charge".