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Enlèvement du père d'un entrepreneur en cryptomonnaies: cinq personnes mises en examen

Un officier de police, en janvier 2025 (image d'illustration).

Un officier de police, en janvier 2025 (image d'illustration). - BFM DICI

La procureure de la République de Paris annonce ce mercredi que cinq personnes ont été mises en examen suite à la séquestration du père d'un entrepreneur en cryptomonnaies.

Cinq personnes ont été mises en examen et placées en détention provisoire ce mercredi 7 mai suite à l'enlèvement du père d'un patron d'une société de cryptomonnaies.

La procureure de la République de Paris annonce via un communiqué de presse que ces cinq hommes, âgés entre 18 et 26 ans, sont nés en Algérie, à la Réunion, au Chesnay et à Levallois. Ils avaient déjà été condamnés pour des faits de violences ou d’extorsion.

"Ces personnes ont été mises en examen pour les infractions d’extorsion en bande organisée au préjudice du chef d’entreprise, d’arrestation, enlèvement, séquestration ou détention arbitraire avec torture ou acte de barbarie commis en bande organisée au préjudice de son père, de blanchiment en bande organisée, et d’association de malfaiteurs", précise la magistrate.

Les investigations se poursuivent

Ce jeudi 1er mai, le père d'un chef d'entreprise qui a fait fortune dans la cryptomonnaie a été enlevé dans le 14e arrondissement de Paris. Il a finalement été retrouvé en vie dans un pavillon en Essonne le 3 mai, mais avec un doigt sectionné. Après 58 heures de séquestration, l'homme a été libéré après un assaut de la Brigade de recherche et d'intervention (BRI).

Alors qu'ils retenaient le patron de cryptomonnaies, les ravisseurs ont demandé une rançon de "plusieurs millions d'euros" et ont envoyé une vidéo de la victime mutilée à son fils pour faire pression. Celui-ci, rapatrié en France par la police depuis Malte, se trouvait avec les forces de l'ordre lorsqu'il a reçu cette séquence.

Au terme de l'intervention des forces de l'ordre, cinq personnes avaient été interpellées. Deux autres ont été arrêtées le lendemain. "Parmi elles, deux ont été mises hors de cause, aucun lien suffisant n’ayant été établi avec la commission des faits", précise la procureure de la République de Paris ce mercredi soir. Cette dernière précise que des investigations se poursuivent encore.

La magistrate rappelle que le crime de séquestration avec acte de torture ou de barbarie fait encourir la réclusion criminelle à perpétuité, alors que celui d’extorsion en bande organisée fait encourir 20 ans de réclusion criminelle.

Boris Kharlamoff, avec Matthieu Heyman