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Police-Justice

Enfants musulmans": Robert Ménard condamné pour "provocation à la haine"

Robert Ménard, le maire de Béziers

Robert Ménard, le maire de Béziers - BFMTV

Le maire de Béziers Robert Ménard, proche du Front national, a été condamné mardi à 2.000 euros d'amende pour "provocation à la haine et la discrimination" pour avoir déclaré qu'il y avait trop d'enfants musulmans dans les écoles de sa ville.

Le tribunal correctionnel a également accordé entre un euro symbolique et mille euros de dommages et intérêts et mille euros de frais de justice à sept associations antiracistes parties civiles, dont la LICRA, le MRAP, la Ligue des droits de l'Homme, SOS racisme et la Maison des potes.

Le procureur avait requis 1.800 euros d'amende contre l'édile considérant que ce dernier avait "montré du doigt des gosses" qu'il décrit comme un poids pour la communauté nationale. "Il les réduit à leur religion, peu importe qu'ils aient la nationalité française ou ne pratiquent pas cette religion", avait-il dénoncé.

Rentrée des classes et "grand remplacement"

L'avocat de Robert Ménard avait plaidé la relaxe en appelant le tribunal à ne pas prononcer "une peine de mort de la liberté de penser". L'élu était poursuivi pour avoir publié sur Twitter le 1er septembre 2016 le message suivant: "#rentréedesclasses: la preuve la plus éclatante du #GrandRemplacement en cours. Il suffit de regarder d'anciennes photos de classe". Le tweet a depuis été effacé.

Il est également visé pour avoir déclaré sur LCI le 5 septembre: "Dans une classe de centre-ville de chez moi, 91% d'enfants musulmans. Évidemment que c'est un problème". La "provocation à la haine" est passible d'un an de prison et de 45.000 euros d'amende.

G.D. avec AFP