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Financement libyen: Nicolas Sarkozy revivez la première journée du procès de l'ancien président

Nicolas Sarkozy le 24 novembre 2023 à Paris

Nicolas Sarkozy le 24 novembre 2023 à Paris - Geoffroy VAN DER HASSELT / AFP

Définitivement condamné le 18 décembre dans l'affaire des écoutes, Nicolas Sarkozy est de retour devant la justice pour son procès concernant les soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007.

L'ESSENTIEL

  • Nicolas Sarkozy et 12 autres personnes sont jugées par le tribunal correctionnel de Paris à partir de ce lundi 6 janvier dans l'affaire dite du financement libyen de la campagne présidentielle de 2007. Lire l'article
  • L'ancien président sera présent au tribunal mais ne portera pas de bracelet électronique. Lire l'article
  • Il est accusé d'avoir passé fin 2005, notamment avec l'aide de ses très proches Brice Hortefeux et Claude Guéant, un "pacte de corruption" avec le richissime dictateur libyen tombé en 2011, pour qu'il "soutienne" financièrement son accession à l'Élysée. Lire l'article
  • Nicolas Sarkozy encourt 10 ans de prison et 375.000 euros d'amende, ainsi qu'une privation des droits civiques (donc une inéligibilité) allant jusqu'à 5 ans.

Quatre absents au tribunal

Ce direct consacré au procès est désormais terminé. Merci de l'avoir suivi.

Parmis les 12 hommes jugés ce lundi, quatre étaient absents, deux hommes d'affaires saoudiens, le Libyen Béchir Saleh (l'ancien directeur de cabinet de Mouammar Kadhafi) et le sulfureux intermédiaire libanais Ziad Takieddine, tous deux visés par un mandat d'arrêt.

En fuite au Liban, ce dernier à prétendu sur RTL lundi matin que "personne" ne l'avait "convoqué" pour cette audience.

Les premiers mots de Nicolas Sarkozy à la barre

Alors que le procès vient de s'ouvrir, Nicolas Sarkozy se présente à la barre. Interrogé par la présidente, il décline d'une voix forte sa date de naissance et le nom de ses parents. Répondant aux questions, il indique également être avocat et marié.

"Nationalité?", interroge la présidente, comme le veut l'usage à l'ouverture d'un procès.

"De ma femme? Ah non, la mienne! Française, bien sûr...", répond l'ancien président.

Quelques rires fusent dans la salle.

La présidente rappelle qu'il comparaît sous contrôle judiciaire dans le cadre de ce dosser.

Huit prévenus présents au procès sur les douze personnes jugées

Sur les douze personnes à être jugées dans le dossier du financement libyen de la campagne présidentielle de 2007, seules huit sont présentes dans la salle d'audience ce lundi 6 janvier.

Sur un premier banc réservé aux prévenus, Nicolas Sarkozy est assis aux côtés des anciens ministres Claude Guéant, Brice Hortefeux et Eric Woerth.

Quatre autres prévenus sont assis sur un second banc. Parmi les absents, l'un est décédé et trois sont en fuite.

L'audience est ouverte

Alors que l'ancien Président a fait son entrée au tribunal correctionnel de Paris et qu'il y a rejoint ses co-prévenus, l'audience est à présent ouverte.

Le procès doit se tenir pendant quatre mois.

Nicolas Sarkozy est arrivé au tribunal correctionnel de Paris

L'ancien Président vient d’arriver au tribunal correctionnel de Paris pour son procès dans l'affaire dite du financement libyen de la campagne présidentielle de 2007.

En costume bleu marine, Nicolas Sarkozy a serré la main aux policiers présents aux abords de la salle d'audience avant d'y entrer.

Claude Guéant, Brice Hortefeux et Eric Woerth, trois de ses co-prévenus dans ce dossier, sont également présents à l'intérieur.

Le procès devrait démarrer d'ici quelques minutes.

Nicolas Sarkozy toujours attendu, Claude Guéant dans la salle d'audience

Alors que Nicolas Sarkozy doit bientôt faire son entrée au tribunal correctionnel de Paris, l'ancien ministre Claude Guéant est entré dans la salle d'audience.

À l'intérieur, l'ambiance est courtoise. Plusieurs personnes de l'entourage de Nicolas Sarkozy sont présentes, dont son frère aîné Guillaume Sarkozy ainsi que ses communicants.

L'avocate Jacqueline Laffont est elle aussi présente, même si elle ne représente pas Nicolas Sarkozy lors de ce procès.

Près de 270 journalistes accrédités pour 80 médias

Pour ce premier jour du procès, près de 270 journalistes sont accrédités pour 80 médias nationaux et internationaux.

Le procureur du parquet national financier affirme que "des flux financiers ont pu être retracés"

"Tout ce que j’avance est documenté par le dossier." Sur BFMTV-RMC ce lundi 6 janvier, jour de l'ouverture du procès de l’affaire du financement présumé par la Libye de la campagne présidentielle de 2007 de Nicolas Sarkozy, Jean-François Bohnert, procureur du parquet national financier, a martelé que le travail des juges d'instruction, qui "a duré près de 10 ans", avait permis de retracer des "flux financiers."

"Nous avons aujourd’hui au dossier la preuve qu’un montant total de six millions d’euros sont partis des fonds publics libyens et sont arrivés en France par le canal des intermédiaires", indique-t-il.

Selon Jean-François Bohnert, ces fonds ont ensuite disparu "car ils sont arrivés la plupart du temps en espèces, ou en tout cas ont fait l’objet de transferts via des zones offshore."

Nicolas Sarkozy portera-t-il un bracelet électronique?

La peine n'est pas encore mise en œuvre. Définitivement condamné à un an de prison ferme sous bracelet électronique dans l'affaire des écoutes, Nicolas Sarkozy ne portera pas cet objet de surveillance à l'occasion de l'ouverture de son procès.

Celui-ci étant prévu jusqu'au 10 avril prochain, il est cependant possible que l'ancien président de la République finisse par se présenter devant les juges avec son bracelet électronique.

On vous explique pourquoi ici

Qui sont les autres accusés du procès?

En plus de Nicolas Sarkozy, 12 autres hommes sont jugés dans le cadre de ce procès, dont les anciens ministres Claude Guéant, Brice Hortefeux et Éric Woerth.

BFMTV.com dresse la liste des suspects appelés à comparaître dans cet article

Que reproche-t-on à Nicolas Sarkozy?

Dans les 557 pages de l'ordonnance de renvoi, les juges relèvent "le pacte de corruption noué entre Nicolas Sarkozy et Mouammar Kadhafi" le 6 octobre 2005, sans aucun intermédiaire, et considèrent que le premier était parfaitement informé des "agissements qui, la plupart du temps, étaient initiés par (ses) proches".

Agissements qui ne pouvaient "être engagés sans l'aval et la parfaite connaissance de cause" du principal intéressé.

Comme dans les autres dossiers le visant, Nicolas Sarkozy rejette en bloc les accusations le concernant: non, il n'a pas reçu un seul centime du régime de l'ex-dictateur libyen Mouammar Kadhafi pour financer sa campagne victorieuse de 2007.

Notre article

Nicolas Sarkozy attendu au tribunal

Bonjour à toutes et à tous. Bienvenue dans ce direct consacré au procès de Nicolas Sarkozy sur les soupçons de financement illégal de sa campagne de 2007 par la Libye de Mouammar Kadhafi.

L'ancien président de la République est attendu au tribunal pour l'ouverture de la séance, à 13h30.

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