BFMTV
Police-Justice

Echirolles: reconstitution dans le calme des meurtres de Kevin et Sofiane

Arrivée d'un des mis en examen sur les lieux de la reconstitution à Echirolles, dans l'Isère, ce jeudi 3 avril.

Arrivée d'un des mis en examen sur les lieux de la reconstitution à Echirolles, dans l'Isère, ce jeudi 3 avril. - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE

Un important dispositif policier était déployé pour la reconstitution du lynchage de deux jeunes hommes, tués en septembre 2012. L'opération, qui a duré toute la nuit, visait à dégager les responsabilités des 15 mis en cause.

La reconstitution aura duré toute la nuit. Elle s'est achevée au petit matin, vendredi vers 6 heures, indique le Dauphiné Libéré. Depuis jeudi 19 heures, quinze jeunes gens, tous mis en examen, se trouvaient sur les lieux où Kevin et Sofiane, 21 ans tous les deux, avaient été lynchés à mort le 28 septembre 2012 à Echirolles.

La police craignait des incidents, mais le processus s'est déroulé dans le calme. Le périmètre interdit au public, au coeur du quartier populaire des Granges, a été levé en début de matinée. Celui-ci englobait un gymnase et le parc Maurice-Thorez, théâtre du drame.

Kevin, étudiant en master et Sofiane, éducateur, avaient été assaillis par une bande de la cité voisine, La Villeneuve, sur la commune de Grenoble. Les agresseurs étaient armés de couteaux, d'un pistolet à grenaille, d'une bouteille de vodka et d'un marteau.

Poignardé une trentaine de fois

Kevin avait reçu huit coups de couteaux, dont un mortel au poumon. Sofiane avait été poignardé une trentaine de fois et frappé au crâne avec un marteau. Il était mort le lendemain de multiples hémorragies internes.

Les opérations, qui ont duré 12 heures, ont rassemblé pas moins de 240 policiers et 45 gendarmes, trois juges d'instructions et le vice-procureur de Grenoble, Laurent Becuywe. L'objectif était de mieux cerner les responsabilités de chacun des quinze mis en cause. Un travail difficile, car le jour du drame, le parc était bondé, et les faits se sont déroulés dans la confusion.

M. T. et vidéo Igor Sahiri