Disparues de l'A6: le meurtrier présumé de Christelle Blétry renvoyé aux assises

Le corps de Christelle Blétry, 20 ans, avait été retrouvé lardé de 123 coups de couteau à Blanzy, en Saône-et-Loire, en décembre 1996. - AFP
Après 18 années d'investigations, Pascal Jardin, un père de famille hors de tout soupçon, avait fini par être confondu par son ADN. Et le meurtrier présumé de Christelle Blétry, l'une des "disparues de Saône-et-Loire" tuée en 1996 de 123 coups de couteau, sera prochainement jugé devant les assises, a-t-on appris ce lundi.
L'avocat de Pascal Jardin, Me André Laborderie, qui a précisé ne pas avoir fait appel de l'ordonnance de mise en accusation, a dit "attendre avec impatience ce procès", dont la date n'est pas encore connue.
Des aveux, puis des rétractations
Christelle Blétry, 20 ans, avait été retrouvée morte à Blanzy, en Saône-et-Loire, le 28 décembre 1996, son corps lardé de 123 coups de couteau. En septembre 2014, Pascal Jardin, un ouvrier agricole quinquagénaire, avait été interpellé et écroué après avoir été confondu par de nouvelles expertises ADN sur les vêtements de la victime.
Il avait reconnu les faits au cours de sa garde à vue et lors de sa première comparution devant le juge d'instruction, avant de "retirer" ses aveux, selon son avocat, un mois plus tard.
"Ses tergiversations nous importent peu"
L'avocate de la famille de la victime, Me Corinne Herrmann a estimé de son côté que ce renvoi devant la cour d'assises de Saône-et-Loire était une "vraie avancée" dans cette affaire.
"Il a avoué devant les enquêteurs et devant le juge d'instruction et beaucoup d'éléments le mettent en cause. Ses tergiversations nous importent peu", a-t-elle ajouté.