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Disparition de Karine Esquivillon: son mari "s'attendait" à être placé en garde à vue

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Antoine Ory, avocat de Michel Pialle, le mari de Karine Esquivillon, indique à BFMTV que son client "s'attendait" à être placé en garde à vue et assure qu'il coopère et "répond aux questions" des enquêteurs.

Le mari de Karine Esquivillon a été placé en garde à vue, ce mercredi à 8h30, dans le cadre de l'enquête sur la disparition de sa femme, le 27 mars dernier. Auprès de BFMTV, son avocat Antoine Ory explique que l'intéressé, Michel Pialle, "s'attendait" à une telle décision des enquêteurs.

"Il n’est pas surpris, (...) c'est une mesure à laquelle il s'attendait puisqu'il est fréquent dans ce type d’affaire que les maris soient soupçonnés. Il s’y attendait et psychologiquement, il y était préparé", explique Antoine Ory.

"Il a toujours dit la même chose: il conteste les faits", assure l'avocat.

Karine Esquivillon, 54 ans, a disparu il y a près de deux mois de son domicile en Vendée. Michel Pialle avait signalé sa disparition le 3 avril. Le couple n'était plus ensemble, mais vivait sous le même toit à Maché avec au moins deux de leurs trois enfants, âgés de 12 et 14 ans.

Le mari de Karine Esquivillon, disparue depuis le 27 mars, placé en garde à vue
Le mari de Karine Esquivillon, disparue depuis le 27 mars, placé en garde à vue
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"Jouer la carte de la transparence"

"Maintenant, à lui de répondre aux questions des enquêteurs et il s’y tient", explique Antoine Ory à BFMTV. L'avocat assure que son client coopère avec les forces de l'ordre. "Il a décidé de répondre aux questions", explique-t-il, tout en soulignant que Michel Paille "aurait pu garder le silence."

"C’est un droit qui n’aurait aucunement signifié qu’il est coupable ou autre", rappelle Antoine Ory. Michel Paille "décide de s’expliquer et de jouer la carte de la transparence, ce qu’il fait depuis le départ".

La sœur de Karine a "des doutes"

Le 20 mai dernier, le mari de Karine Esquivillon a témoigné auprès de BFMTV de sa surprise au moment de la disparition de sa femme dont il était séparée, mais avec laquelle il vivait toujours sous le même toit.

"J'étais persuadé qu'elle allait revenir", a-t-il affirmé. Michel Pialle estimait alors qu'elle "est partie et personne ne l'a forcée", affirmant qu'elle avait pris avec elle des affaires personnelles.

Mercredi, Adelaïde Esquivillon, la sœur de Karine a rappelé avoir eu "des doutes" à propos de la véracité des faits rapportés par Michel Pialle. Elle explique que si sa sœur était partie volontairement, elle "aurait dit au revoir à ses enfants, les auraient prévenus".

Mardi soir, l'information judiciaire concernant la disparition de Karine Esquivillon, ouverte initialement pour "enlèvement et séquestration", a été élargie au chef de meurtre. Cette décision est essentiellement procédurale, une personne ne pouvant être interrogée sur des faits précis seulement si une enquête est ouverte dessus.

À ce stade, l'information judiciaire est donc toujours ouverte contre X et Michel Pialle reste présumé innocent.

Anne-Laure Banse avec Ariel Guez