"Discrète", en instance de divorce: qui est Delphine Jubillar, l'infirmière disparue dans le Tarn?

Delphine Jubillar, sur la page Facebook de la gendarmerie du Tarn. - BFMTV
Le "paisible" village de Cagnac-les-Mines, dans le Tarn, est secoué par un mystère qui reste, pour l'heure, irrésolu. Dans la nuit de mardi à mercredi 16 décembre, Delphine Jubillar a disparu sans laisser de trace. "Nous sommes très inquiets", a réagi lundi sur BFMTV le maire de la commune de 2500 habitants, Patrice Nokorwski.
C'est son mari, Cédric Jubillar, qui a signalé sa disparition après s'en être rendu compte "au petit matin", a indiqué le procureur de la République d'Albi qui a ouvert une enquête pour "disparition inquiétante". Selon des proches, elle aurait quitté sa maison à pied avec ses deux chiens qui seraient ensuite revenus seuls au domicile, mercredi vers 04h00 du matin.
En instance de divorce
Dès le 18 décembre, la gendarmerie a diffusé un appel à témoins afin de recueillir des informations sur cette infirmière de 33 ans. On y apprend que la jeune femme est brune aux cheveux longs, elle mesure 1m68 et est née sous le nom d'Aussaguel.
Selon nos informations, elle travaille comme infirmière de nuit au service chirurgie de la clinique Claude Bernard à Albi, à une dizaine de kilomètres de son domicile de Cagnac-les-Mines. Delphine Jubillar a par ailleurs eu deux enfants, un garçon de 6 ans et une fille de 18 mois, avec son époux, mais le couple était sur le point de se séparer.
"Nous étions en instance de divorce à sa demande, mais cela se passait bien. Je ne comprends pas pourquoi elle est partie", a indiqué son mari au Parisien.
"Quelqu'un de très discret"
Le maire de Cagnac-les-Mines, qui croise les Jubillar "quand ils amènent les enfants à l'école", les décrit comme "toujours très courtois. Delphine Jubillar est quelqu'un de très discret", précise-t-il à La Dépêche du Midi.
Et d'ajouter: "Leur petit garçon Louis, est un petit garçon très intelligent. Quand il me voit, il me fait des signes avec la main, il m'appelle M. le maire. On a de la sympathie mais on n'est pas au courant de la situation familiale."
Autour du maire, les habitants se disent "choqués" de la survenue d'un tel événement qui ne trouve, pour l'instant, pas d'explication. "On est triste de ne pas comprendre comment elle a pu disparaître comme ça. Elle allait très bien", souffle au Parisien la tante de la jeune femme. Et une voisine de commenter:
"Elle ne serait jamais partie sans ses enfants, elle était trop proche d'eux."
Accident, départ volontaire ou crime?
Depuis plusieurs jours, les gendarmes sont mobilisés et sondent les alentours, à la recherche d'indices. Mercredi, des battues citoyennes vont être organisées, dans la matinée puis dans l'après-midi.
À ce stade, trois pistes sont envisagées par les autorités judiciaires: celle de l'accident, du départ volontaire et de l'intervention d'un tiers. "On a tous à coeur qu'il y ait un heureux dénouement", conclut sur notre antenne Patrice Nokorwski.