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Amandine morte de faim à 13 ans: sa mère condamnée à la réclusion criminelle à perpétuité

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Au cinquième jour du procès, la mère d'Amandine, Sandrine P., et son beau-père, Jean-Michel C., jugés pour avoir laissé mourir de faim l'adolescente, vont connaître leur peine. La principale suspecte, qui risque la réclusion à perpétuité pour "actes de torture ou actes de barbarie ayant entraîné la mort", s'est exprimée jeudi devant les Assises de l'Hérault.

L'ESSENTIEL

  • Depuis lundi 20 janvier, la mère d'Amandine est jugée par la cour d'assises de l'Hérault. Elle et son compagnon sont accusés d'avoir laissé mourir de faim sa fille âgée de 13 ans. Lire l'article
  • Amandine avait prévenu la surveillante du collège où elle étudiait qu'elle allait "mourir" alors que le premier confinement était annoncé en France. Lire l'article
  • La mère d'Amandine a été condamnée à la réclusion criminelle à perpétuité assortie de 20 ans de sûreté. Lire l'article
  • Cette dernière a annoncé dans la foulée qu'elle ne ferait pas appel de la décision. Lire la brève

La mère de l'adolescente condamnée à la réclusion criminelle à perpétuité

C'est la fin de ce direct, merci à toutes et tous de l'avoir suivi. La mère d'Amandine, morte de faim en 2020 à l'âge de 13 ans, a été condamnée à la réclusion criminelle à perpétuité. Le beau-père d'Amandine a lui été condamné à 20 ans de prison.

La mère d'Amandine ne fera pas appel après sa condamnation à la réclusion criminelle à perpétuité

La mère de la jeune fille, condamnée à la prison à perpétuité, a décidé "de ne pas faire appel", indique son avocat.

"Elle a accepté d'ores et déjà d'accepter la peine qui a été prononcée par la cour d'assises de l'Hérault pour éviter d'imposer à ses enfants la charge émotionnelle et la douleur d'un nouveau procès", explique-t-il.

L'avocat du père d'Amandine estime que "le verdict est à la hauteur de la gravité des faits"

Luc Abratkiewicz, l'avocat du père d'Amandine, estime que "le verdict est à la hauteur de la gravité des faits". Selon lui, il s'agissait là d'un "procès hors norme".

"On ne peut pas expliquer la barbarie et la torture", déclare-t-il.

Selon lui, le père d'Amandine "n'était pas là pour la vengeance". "La justice a été rendue pour sa fille", conclut l'avocat.

Le beau-père d'Amandine condamné à 20 années de réclusion

De son côté, le beau-père de la jeune adolescente morte de faim à l'âge de 13 ans, Jean-Michel Cros, a aussi été reconnu coupable. Il devra purger une peine de 20 années de réclusion, soit une peine plus sévère que les réquisitions de l'avocat général.

La mère d'Amandine condamnée à la perpétuité

Le verdict vient d'être prononcé pour Sandrine Pissarra, la mère d'Amandine. Elle est condamnée à une peine de réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une période de 20 années de sûreté.

Avant le verdict, le public présent en masse devant la salle d'audience

Depuis près de deux heures les jurés délibèrent. Comme le constate la journaliste de BFMTV présente dans l'Hérault, de très nombreuses personnes patientent devant la salle d'audience avant le verdict.

Les jurés délibèrent avant l'annonce du verdict

Après les dernières déclarations des accusés, l'audience a été suspendue durant les délibérations des jurés. Aucun horaire n'a été indiqué pour l'heure où sera rendu le verdict, qui devrait être communiqué en fin d'après-midi.

Les derniers mots des accusés avant la délibération

L'audience a repris dans la cour d'assises de l'Hérault, après une courte interruption à l'heure de déjeuner. Les deux accusés Sandrine P. et son compagnon ont eu l'occasion de s'exprimer une dernière fois.

"Je tiens à présenter mes excuses à mes enfants", a déclaré Sandrine P. Le beau père Jean-Marc C., lui, n'a "rien à ajouter".

L'audience suspendue jusqu'à 14 heures

Après les derniers mots des avocats des accusés, la séance a été suspendue jusqu'à 14 heures. Elle reprendra avec les derniers mots des accusés, avant que les jurés ne délibèrent sur ce dossier.

L'avocat de la mère d'Amandine juge qu'elle "n'est pas indéfendable"

Après les réquisitions, les avocats de Sandrine P., prennent la parole. L'avocat Louis Dolez assure que sa cliente "n'est pas indéfendable", jugeant même s'il s'agit "d'un honneur":

"Défendre n'est pas cautionner", ajoute-t-il, avant d'assurer que "ces violences maternelles ne tombent pas du ciel".

La perpétuité requise contre la mère d'Amandine, 18 ans de prison pour le beau-père

L'avocat général requiert une peine de réclusion criminelle à perpétuité avec 20 ans de sûreté contre la mère d'Amandine et 18 années d'emprisonnement pour le beau-père.

"Si on a une once d'humanité, on réagit": le beau-père qualifié de "collabo" par l'avocat général

L'avocat général poursuit ses propos. Après avoir décrit à nouveau les méthodes de "torture blanche" et les "punitions", il accuse le co-accusé, le beau-père, d'être un "collabo".

"Il y a la torture blanche: la mise à l’isolement pour réduire sa perception spatiale et temporelle d’un individu. C’est utilisé dans toutes les dictatures. Et les punitions, à genoux sur un rouleau. Et pire encore, la nudité obligée. Sur une ado de 13 ans!", a dénoncé l'avocat général.

Il ajoute: "dans tout système totalitaire, y a des collabos, et j’en vois un dans le box, c’est monsieur Cros", le beau-père, qui n'a pas agi pour empêcher ce traitement.

"Quand on a installé les caméras et posé la serrure, quand on voit ces images terrifiantes d’Amandine épuisée, qui tombe, si on a une once d’humanité, on réagit. Quand on voit une ado qui crève de faim, on réagit!"

L'avocat général prend la parole, il décrit la "dictature familiale" et déconstruit la défense de la mère

La séance est ouverte, l'avocat général prend la parole. "Vous avez pénétré dans l’impensable, dans l'indicible. Vous avez pénétré dans le système Pissarra. Dans la dictature familiale. Dans un monde inimaginable", explique-t-il à la cour, avant d'ajouter:

"Depuis toute petite, Amandine est victime de coups. De coups de poings, de coups de pied, de coups de balai, d’arrachage de cheveux. D’insultes, de bousculades".

Alors que la mère d'Amandine a affirmé avoir vécu des violences durant son enfance, l'avocat général assure ne pas croire ses propos.

"Je n'y crois en rien! Car pendant 4 années, jamais ces éléments n'ont été évoqués", appuie-t-il.

"Actes de torture", "des gifles": ce qu'a déjà reconnu la mère

Au fil des auditions par la justice, la mère d'Amandine a reconnu de plus en plus de violences. Mardi soir, pour la première fois, elle a reconnu les "actes de torture ou de barbarie".

Jeudi, elle est revenue, avec très peu de détails, sur les sévices infligées: "des gifles, oui. Tirer les cheveux, ça m'est arrivé".

Interrogée par le président de la cour, Sandrine P. a aussi dit s'en être prise à Amandine "parce qu'elle ressemblait à son père".

Mais l'a-t-elle affamée? "(Elle) mangeait ce qu'elle voulait", a assuré Sandrine, alors qu'elle ne pesait plus que 28kg au moment de sa mort.

Réquisitions, derniers mots des accusés... Le programme de la matinée

Le procès devant la cour d'assises va toucher à sa fin ce vendredi. Dans la matinée, les réquisitions vont être présentées pour les deux accusés avant les plaidoiries de la défense puis les derniers mots des accusés avant la délibération du jury.

Sandrine P. et Jean-Michel C. risquent respectivement la prison à perpétuité et 30 années de réclusion criminelle.

La peine encourue par le beau-père s'explique par le fait qu'il a été témoin pendant 4 ans des violences et des privations de nourriture, alors qu'il résidait avec Sandrine P. Mais il n'a pas agi, comme il l'a reconnu à la barre hier.

L'ancienne surveillante assure que "trois signalements" ont été faits

Lola, la surveillante de l'internat de Sigean dans l'Aude, affirme que plusieurs signalements ont été effectués.

"On se doutait qu'elle était frappée, parce que je les réveille box par box, doucement le matin, et une fois je l’ai touchée et elle a eu mal. Je l'ai signalé, elle a été à l'infirmerie, elle avait des marques, on a fait trois signalements, mais je ne connais pas les suites".

"Je vais mourir,": Amandine avait prévenu la surveillante de son collège

En 2020, alors qu'Emmanuel Macron venait d'annoncer un premier confinement en marge de la pandémie de Covid-19 en France, la surveillante du collège où étudiait Amandine se rappelle, à la barre, d'une scène marquante.

À cette annonce, Amandine avait craqué et dit à la surveillante: "Je vais mourir, je ne vais pas tenir”.

Un point qui démontre que la jeune fille avait conscience de son sort à la maison durant cette période.

La mère d'Amandine déclare être "monstrueuse"

Jeudi, Sandrine P., la mère d'Amandine, a pris la parole devant les Assises de l'Hérault. Elle a reconnu son "tort" tout en affirmant ne pas pouvoir "expliquer pourquoi (elle) en est arrivée là".

D'une voix claire et calme, elle donne comme simple explication ses "traumatismes" quand elle était elle-même enfant. Interrogée par le président de la cour, Sandrine Pissarra dit s'en être prise à Amandine "parce qu'elle ressemblait à son père". 

"Je suis une mère monstrueuse", déclare simplement l'accusée. 

Le verdict attendu vendredi

Bonjour, bienvenue dans ce live consacré au dernier jour du procès de Sandrine P. et son compagnon de l'époque Jean-Michel C., tous deux accusés d'avoir laissé mourir de faim la jeune Amandine.

Les plaidoiries des parties civiles ont débuté ce jeudi après-midi après l'interrogatoire de Sandrine P.

Tous les soirs dans Le Titre à la Une, découvrez ce qui se cache derrière les gros titres. Zacharie Legros vous raconte une histoire, un récit de vie, avec aussi le témoignage intime de celles et ceux qui font l'actualité.
Le calvaire d'Amandine, morte de faim à 13 ans
15:47

Viendront ensuite les réquisitions puis la plaidoirie de la défense. Le verdict est quant à lui attendu au plus tard vendredi soir, Sandrine P. encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

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