"Dans les mêmes circonstances": une femme mise en examen pour la mort de ses deux nouveau-nés à en 2020 et 2024

Une jeune femme de 27 ans a été mise en examen pour le meurtre de son fils, retrouvé mort en décembre dernier à Mably, a-t-on appris ce samedi 17 mai. L'enquête a permis de confirmer qu'elle était également la mère d'un autre nourrisson, retrouvé mort en 2020.

Une femme de 27 ans a été mise en examen pour les meurtres de ses deux bébés, en 2020 et 2024, a fait savoir la procureure de la République de Saint-Étienne, Anne Gaches, dans un communiqué, ce samedi 17 mai.

Le 30 décembre dernier, vers 13 heures, un nourrisson a été retrouvé mort à Mably (Loire), dans un sac au bord du canal Roanne-Dignoin. Une autopsie réalisée le lendemain sur le nouveau-né "a permis de déterminer que l’enfant, de sexe masculin, était de taille et de poids compatible avec une naissance à terme, et ne présentait aucune malformation indiquant qu’il n’était pas né viable", précise le communiqué.

La mère identifiée grâce à une correspondance génétique

Après cette autopsie, une enquête pour meurtre sur mineur de 15 ans a été confiée à la division de la criminalité organisée et spécialisée de la direction interdépartementale de la police nationale de la Loire (DIPN42). Une comparaison entre le profil génétique du garçon et les profils génétiques enregistrés a permis d'identifier le père de l'enfant. Celui-ci, qui nie avoir eu connaissance de sa paternité, a fourni aux enquêteurs une lise de partenaires susceptibles d'être la mère du nourrisson.

Les policiers ont ainsi pu identifier une jeune femme de 27 ans, née à Roanne et demeurant à Mably, comme étant la mère de l'enfant retrouvé mort. Ils ont également pu établir que cette même femme était la mère d'un autre nourrisson retrouvé mort, le 3 mai 2020, à Roanne, "dans les mêmes circonstances".

La mère des deux enfants retrouvés morts a été mise en garde à vue le 13 mai, à l'issue de laquelle elle a été mise en examen et placée en détention provisoire. La procureure de la République de Saint-Etienne rappelle que la mise en cause est présumée innocente.

Pauline Lecouvé