Corse: Le nationaliste Charles Pieri jugé le 4 septembre pour ses propos injurieux contre la veuve du préfet Erignac

Charles Pieri, ex leader du FLNC lors d'une manifestation à Ajaccio le 3 février 2018 - PASCAL POCHARD-CASABIANCA, AFP/Archives
L'ex-leader du FLNC Charles Pieri, brièvement placé en garde à vue ce mercredi, sera jugé à Bastia le 4 septembre pour injure publique, après la diffusion sur Facebook d'un message injurieux pour la veuve du préfet Erignac, a-t-on appris auprès du parquet.
Un an de prison et 45.000 euros d'amende
Charles Pieri, placé de nouveau en garde à vue ce mercredi matin, a "continué de refuser de s'expliquer", comme lors de sa première garde à vue en février, selon un communiqué de la procureure de la République Caroline Tharot.
Il a été remis en liberté à 14h00, et devra se présenter devant le tribunal correctionnel de Bastia le 4 septembre à 14h00. Les chefs d'accusation retenus contre lui sont '"injure publique en raison du sexe" et "'injure publique en raison de l'origine" par voie électronique, des délits pour lesquels une peine maximale d'un an d'emprisonnement est prévue, ainsi qu'une amende de 45.000 euros.
Message injurieux sur Facebook
Le message publié sur un compte attribué à Charles Pieri sur Facebook comparait notamment Dominique Erignac aux "femmes françaises ayant eu des relations sexuelles avec des soldats allemands pendant la Seconde guerre mondiale".
Il avait été posté dans la nuit du 6 au 7 février, après la cérémonie d'hommage au préfet Claude Erignac, assassiné vingt ans plus tôt, organisée en présence d'Emmanuel Macron, et quelques heures avant que le chef de l'Etat ne douche nombre des attentes des nationalistes dans un discours prononcé à Bastia.
Retour en politique
Le procureur d'Ajaccio Eric Bouillard, qui avait ouvert l'enquête début février, s'en était dessaisi au profit du parquet de Bastia, dont dépend le domicile de Charles Pieri.
L'ancien leader du FLNC est aujourd'hui membre des instances dirigeantes de Corsica Libera, le parti du président de l'Assemblée de Corse Jean-Guy Talamoni. Ce dernier, interrogé quelques jours avant l'affaire du message sur Facebook, avait jugé que le retour au premier plan de Charles Pieri était "dans l'ordre des choses".