"Chacun doit participer": Gérald Darmanin veut rétablir les "frais d'incarcération" pour les détenus

Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, s'adresse à la presse après sa visite à la maison d'arrêt de Toulon-La Farlède, près de Toulon, dans le sud de la France, le 15 avril 2025. - Miguel MEDINA
Pour financer le fonctionnement des prisons, Gérald Darmanin partage ce lundi 28 avril sur TF1 sa volonté de rétablir des "frais d'incarcération".
"Jusqu'à 2003, les détenus participaient aux frais d'incarcération. Comme il y a un forfait hospitalier, il y avait un forfait de présence dans la prison. Je vais rétablir les frais d'incarcération", a expliqué le ministre de la Justice.
Vers "l'anonymisation" des identités des agents
"Aujourd'hui, le fonctionnement de nos prisons coûte 10 millions d'euros par jour (...), chacun doit y participer. Les détenus doivent contribuer aux frais d'incarcération", justifie Gérald Darmanin qui précise que les modalités de ce projet doivent encore être "discutées".
"Il faut continuer le travail en prison. Ils doivent payer ce qu'ils doivent aux victimes. Il ne s'agit pas de faire payer les quatre milliards aux détenus bien évidemment", a précisé le ministre.
L'entourage de ce dernier précise qu'il s'agit d'une "participation" dont seront exonérés les indigents et les prévenus, comme les personnes incarcérées provisoirement et pas encore officiellement condamnées.
"Cette somme récoltée ira directement à l’amélioration de vos conditions de travail", détaille Gérald Darmanin dans une lettre adressée aux agents de l'administration pénitentiaire et publiée sur ses réseaux sociaux.
Dans ce courrier, Gérald Darmanin annonce différentes mesures pour soutenir les agents pénitentiaires comme "des recrutements supplémentaires", "la création de la police pénitentiaire" ou encore "l'anonymisation" des identités de ces agents.
Ces mesures visent à les rassurer après les nombreuses attaques contre les prisons françaises ces derniers jours. Sur TF1, le ministre de la Justice a annoncé que des "narcotrafiquants" sont derrière les attaques de prisons.
"Des organisations de narcobandits, la DZ Mafia et d'autres, essayent d'organiser l'intimidation de ce que nous faisons", explique le ministre ce lundi soir. Dans ce dossier, un vaste coup de filet a permis l'interpellation d'au moins une vingtaine de personnes ce lundi un peu partout en France. Gérald Darmanin a prévenu "qu'il y aura sans doute encore d'autres interpellations".