Cercle Wagram : de un an de prison avec sursis à six ans ferme

Un an de prison avec sursis à six ans ferme pour neuf des dix prévenus de l'affaire Wagram. - -
Le tribunal correctionnel a tranché. Neuf des dix prévenus qui avaient participé au coup de force de 2011 pour chasser les dirigeants du cercle de jeux Wagram ont écopé de peines allant d'un an de prison avec sursis à six ans ferme.
Le plus lourdement condamné, avec six ans de prison, est Jean-Luc Germani. Toujours en fuite, Germani est présenté comme l'un des héritiers de la Brise de mer, un gang corse à l'origine du putsch contre l'établissement de jeu parisien. Il écope également d'une amende de 100.000 euros.
Présentés comme des "hommes de main" de Jean-Luc Germani, quatre autres prévenus, dont deux en fuite et deux en détention provisoire, ont écopé de peines allant de trente mois de prison pour trois d'entre eux et quatre ans pour le dernier.
Deux clans corses se disputaient la direction du "Cercle Wagram"
Situé près des Champs-Elysées, le Wagram est soupçonné d'avoir servi au détournement de plusieurs centaines de milliers d'euros issus des activités du banditisme corse.
Le tribunal s'est plus particulièrement penché sur la journée du 19 janvier 2011 quand l'établissement de jeux situé près des Champs-Elysées voit débarquer un groupe d'hommes qui chasse l'équipe dirigeante pour prendre le contrôle de l'établissement.
En fait, deux bandes rivales se seraient affrontées pour le contrôle du cercle de jeu. En toile de fond du dossier : les dissensions qui déchirent le gang corse de la Brise de mer, décimé par plusieurs assassinats ces dernières années. Ainsi Richard Casanova, assassiné en 2008 et Francis Guazelli, mort en 2009, étaient, selon les enquêteurs, les dirigeants occultes du Wagram.
Mafia sous surveillance
Mais le frère de Francis, Jean-Angelo, aurait repris les rênes de l'établissement après son décès, au grand dam des proches de Casanova qui tentent de renverser la situation.
C’est ce qu’ils étaient en passe de réussir le 19 janvier 2011, lorsque le beau-frère de Casanova, Jean-Luc Germani, et huit comparses débarquent au Cercle. Sauf que l'établissement est sous surveillance, dans le cadre d’une autre procédure, et que la police ne perd alors pas une miette du spectacle.
Le changement de main fera donc long feu. En juin, un coup de filet policier permettait l'interpellation de la plupart des protagonistes et le Cercle était fermé.