Ce que l'on sait du crash de l'Airbus A320 entre Digne et Barcelonnette

L'avion de la compagnie allemande Germanwings qui s'est écrasé dans la matinée en France transportait 150 personnes, à savoir 144 passagers et six membres d'équipage - Apple Plans ; montage BFMTV
Un avion de ligne A 320, qui effectuait la liaison Barcelone-Düsseldorf, s'est écrasé dans les Alpes-de-Haute-Provence, près de Digne-les-Bains, mardi. Il y avait 144 passagers à bord et six membres d'équipage, deux pilotes et quatre hôtesses ou stewards. Le "pôle accident collectif" du parquet de Marseille s'est saisi de l'enquête.
>> Suivre les événements en direct
> L'avion disparaît des radars
L'appareil de la compagnie Germanwings, filiale low-cost de Lufthansa, a été déclaré en détresse, selon des informations de la Direction générale de l'aviation civile. Mais l'équipage n'a pas "n'a pas émis de 'mayday', a expliqué la DGAC. C'est le contrôle aérien qui a décidé de déclarer l'avion en détresse car il n'avait plus aucun contact avec l'équipage et l'avion" à 10h53.
Sa disparation des radars venait d'être remarquée peu après son décollage à 9h35 de Barcelone en Espagne à destination de Düsseldorf en Allemagne.
"Nous n'avons aucune information sur les circonstances de l'accident", a déclaré un porte-parole d'Airbus tandis que le Bureau d’enquête et d’analyse (BEA) a ouvert une enquête de sécurité.
> Crash de l'A320
L'avion numéro GWI9525, qui volait depuis 24 ans, s'est écrasé dans le massif de l'Estrop, un haut-lieu de randonnée dans le massif des Trois-Evêchés, indique La Provence. Une "zone particulièrement difficile d'accès", a expliqué François Hollande, entre 1.600 et 2.000 mètres d'altitude avec 150 mètres de dénivelé et où la température est de quatre degrés.
"A 10h35, l’avion a atteint 38.000 pieds mais au bout d’une minute, il a décroché et a commencé à perdre de l’altitude. Cela a duré 8 minutes. Le contact de l’avion avec les radars français a été perdu à 10h53. L’avion se trouvait alors à une hauteur de 6.000 pieds. Il s’est ensuite écrasé." a expliqué le patron de Germanwings Thomas Winkelmann.
Au moment du crash, le ciel était totalement dégagé, pas beaucoup de vent, la météo n’est donc pas à l’origine du crash, selon l'analyse d'un expert auprès de BFMTV.
Les premiers témoignages de personnes habitant à proximité de la zone du crash.
> 150 personnes à bord et "aucun survivant"
Il y avait 144 passagers - 82 hommes, 60 femmes et deux bébés - à bord et six membres d'équipage, deux pilotes et quatre hôtesses ou stewards. Il n'y aucun survivant.
Il y aurait 67 Allemands parmi les victimes du crash et 45 Espagnols selon El Mundo. D'ailleurs, Mariano Rajoy et Angela Merkel seront sur place mercredi.
"Il n'y aurait pas de victimes française", mais sans "totale certitude", a dit François Hollande.
> Des recherches difficiles à 2.000 mètres d'altitude
Une chapelle ardente et un PC opérationnel ont été installés à Seyne-les-Alpes. Les premiers gendarmes sont arrivés à proximité et ont "gelé" la zone, élargie, du crash située entre 1.600 et 2.000 mètres d'altitude. Il s'agit d'une zone enneigée où il fait seulement quatre degrés.
Les débris sont éparpillés sur deux hectares et il "faudra des jours" pour retrouver les corps selon les enquêteurs sur place. De plus, le vent devrait se lever cette nuit et compliquer encore plus la tâche.
"Nous mobilisons des moyens exceptionnels d’enquête et de secours: 300 sapeurs-pompiers en plus des pompiers volontaires déjà déployés et 300 militaires de la gendarmerie nationale. (...) On a d'ailleurs survolé la zone qui est escarpée et difficile d'accès. Dix hélicoptères et un avion militaire sont aussi mobilisés", a expliqué Bernard Cazeneuve, de la Seyne-les-Alpes.
Une boite noire de l'appareil a été retrouvée dès mardi, peut-être par des gendarmes de haute-montagne, spécialiste de la zone et premier à être arrivés sur place. "Le site a été sécurisé pour la nuit et permettre aux enquêteurs de se déployer demain matin", précise Bernard Cazeneuve.
> Cellule de crise activée à Matignon
"Tout est fait pour comprendre ce qui s'est passé et pouvoir accueillir les familles des victimes dans les meilleures conditions", a assuré Manuel Valls. Très rapidement, le Premier ministre a activé la cellule interministérielle de crise.
Sur place se trouvent le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal et le secrétaire d'Etat aux Transports Alain Vidalies.