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Police-Justice

Bygmalion: devant les policiers, Sarkozy réfute tout dérapage de sa campagne

Nicolas Sarkozy, le 26 août 2015.

Nicolas Sarkozy, le 26 août 2015. - Miguel Schincariol - AFP

"Une farce": Nicolas Sarkozy a réfuté tout dérapage financier de sa campagne présidentielle de 2012, devant les policiers qui l'ont interrogé dans l'enquête Bygmalion sur un vaste système de fausses factures, a indiqué une source proche du dossier.

"L'argument d'une campagne qui dérape est une farce", a déclaré le 4 septembre le patron du parti Les Républicains (ex-UMP), selon son audition, rapportée par cette source et dont des extraits ont été révélés par le site de L'Obs.

Les juges d'instruction soupçonnent qu'un système de fausses factures a permis de mettre à la charge de l'UMP environ 18,5 millions d'euros (M EUR) de dépenses de meetings, pour dissimuler une explosion du plafond légal, fixé à 22,5 millions d'euros.

Anciens dirigeants de Bygmalion, ex-cadres de l'UMP ou de la campagne, 13 protagonistes, dont certains ont reconnu la fraude, sont mis en examen. A coups de chiffres, Nicolas Sarkozy a tenté de démonter l'idée d'un trucage: "en 2007, j'ai fait 67 meetings et déplacements", pour 11,4 millions d'euros, contre 48 meetings et déplacements en 2012, pour 11,7 millions d'euros officiellement déclarés.

Les enquêteurs s'interrogent sur une multiplication des meetings, passant d'une quinzaine à plus de quarante, alors même que les experts-comptables avaient tiré la sonnette d'alarme sur le coût de la campagne, dans une note du 7 mars 2012, à plusieurs semaines du premier tour.

la rédaction avec AFP