Blocage de l'A1 par des gens du voyage: des peines allant jusqu'à 18 mois de prison ferme

Dix des douze prévenus, poursuivis pour avoir bloqué et incendié une partie de l'autoroute A1 pour réclamer la sortie sous escorte d'un proche, ont été condamnés.

Le jugement est tombé dans le procès pour le blocage de l'A1: sur les douze prévenus, deux ont été relaxés, deux ont été condamnés à deux ans de prison dont un avec sursis, deux autres à 18 mois de prison ferme, quatre autres à six mois ferme, et enfin les deux derniers à quatre mois ferme. 

Ces membres de la communauté des gens du voyage étaient poursuivis pour "entrave à la circulation de véhicules", "dégradation par incendie" et "vol en réunion". Le jugement est plus clément que ce qu'avait requis le parquet, qui demandait notamment trois ans ferme pour trois des douze prévenus, ainsi que 5.000 euros d'amende pour chacun d'eux.

Un drame suivi d'un mouvement de colère

Rappel des faits. Du vendredi 28 août au soir au samedi 29 à la mi-journée, weekend de retour de vacances, une soixantaine de personnes de la communauté du voyage avaient bloqué dans les deux sens l'A1, l'une des autoroutes les plus fréquentées d'Europe. Les autorités avaient dû fermer cet axe à la circulation pendant près de 24 heures.

A l'origine de ce mouvement de colère, un quadruple homicide quatre jours plus tôt: un homme de 73 ans avait tué une femme de 19 ans, sa fille de neuf mois et son beau-père, ainsi qu'un gendarme alerté par les tirs. Le drame s'était déroulé dans un camp de gens du voyage à Roye, à quelques kilomètres de là. Le refus par un juge des libertés de laisser sortir de prison le fils de la victime la plus âgée ainsi qu'un proche, le temps d'assister aux obsèques, avait déclenché la fureur des gens du voyage qui avaient bloqué l'autoroute Paris-Lille pour faire pression sur la justice.

la rédaction avec AFP