Aubervilliers: un enseignant agressé par un homme se réclamant de Daesh

L'école maternelle Jean Perrin, à Aubervilliers. - Capture d'écran Google Street View.
Un enseignant d'Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) a été agressé au cutter et aux ciseaux dans sa classe ce lundi, a indiqué la police. Selon le parquet de Bobigny, son agresseur aurait invoqué l'organisation jihadiste Daesh.
L'agresseur en fuite
Les faits se sont déroulés aux alentours de 7h10 à l'école maternelle Jean Perrin, à Aubervilliers. Selon nos informations, la victime, âgée de 45 ans, était en train de préparer seule sa classe avant l'arrivée des élèves, lorsque un individu cagoulé, ganté, vêtu d'une tenue de peintre et de chaussures de type rangers, a fait irruption dans la pièce et lui a porté des coups de cutter à la gorge et au flanc. L'agresseur se serait alors revendiqué de Daesh et aurait ajouté qu'il s'agissait d'un "avertissement". Les armes de l'agression ont été retrouvées sur place.
Le pronostic vital de l'enseignant n'est pas engagé et l'agresseur, qui a pu prendre la fuite, est actuellement recherché, a précisé une source policière. Aucun témoin n'était présent sur les lieux de l'agression.
Selon le maire d'Aubervilliers Pascal Beaudet, la victime enseigne depuis 20 ans dans cet établissement. "Il est connu par tous les parents et tout le quartier", et "vient toujours très tôt le matin", a précisé le maire, indiquant que l'enseignant est à l'hôpital et n'a pas encore été entendu par les services de police.
Daesh avait menacé les enseignants
La ministre de l'Education nationale Najat Vallaud-Belkacem s'est rendue sur place. Le parquet antiterroriste de Paris a été saisi de l'affaire. L'enquête, confiée à la Section antiterroriste (SAT) de la Brigade criminelle de la police judiciaire parisienne, est ouverte pour tentative d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste.
L'invocation du groupe Daesh par l'agresseur est particulièrement prise au sérieux par le parquet antiterroriste, compte tenu du fait que dans sa propagande récente, l'organisation jihadiste menaçait les enseignants pour la première fois.