Atterrissage en urgence et abandon des voyageurs: la longue journée des passagers d'un vol EasyJet

Photo d'illustration avion d'EasyJet - PASCAL PAVANI / AFP
Une longue nuit d'angoisse. Les 180 passagers du vol EasyJet reliant Paris à Toulouse se souviendront longtemps de dimanche dernier. Et pour cause. La mauvaise météo a obligé le pilote à se poser à Montpellier, après deux atterrissages ratés. Là, les passagers sont abandonnés à leur sort, la compagnie aérienne n'ayant rien prévu, rapporte La Dépêche dans son édition de mardi.
Il était 15h30 quand l'avion d'EasyJet décolle d'Orly. Et déjà vingt-cinq minutes de retard au compteur. Le vol est agité, la tempête Marcel n'est pas loin. Vers 17 heures, le pilote tente un premier atterrissage. Raté. A quelques mètres du sol, il remet les gaz. Second atterrissage et là aussi c'est loupé. "Le train d’atterrissage a percuté très brutalement le sol et le pilote a de nouveau remis les gaz", raconte un passager à La Dépêche.
Retenus à bord de l'appareil pendant une heure
Dans le micro de l'avion, l'équipe annonce finalement que l'avion va se poser à Montpellier. Il est 18h15 quand l'avion touche enfin le sol. Et alors que les passagers s'attendaient à une prise en charge par la compagnie, ils sont retenus à bord de l'appareil pendant une heure.
Pour des mesures de sécurité, le pilote refuse de reprendre le vol pour aller poser l'avion à Toulouse, comme prévu. Les négociations avec la compagnie durent... Et les portes de l'avion ne finissent par s'ouvrir qu'à 20h15. Et là, dernière surprise pour les passagers, EasyJet n'a rien prévu pour eux. Ni repas, ni eau, ni transport pour les acheminer à leur destination.
"Malheureusement, aucun moyen de transport n’était disponible pour ramener les passagers à Toulouse", explique EasyJet avant d'ajouter "Nos pilotes sont hautement qualifiés pour effectuer cette procédure de routine et à aucun moment, la sécurité des passagers à bord n’a été compromise […]. Nous tenons à nous excuser auprès de nos passagers pour la gêne occasionnée par ce déroutement"
Le remboursement n'étant pas automatique, les passagers sont maintenant invités par la compagnie à faire une réclamation.