BFMTV
Police-Justice

Attentat de Nice: plaintes de proches de victimes contre l'Etat et la municipalité classées sans suite

Les hommages aux 86 victimes et blessés s'étaient multiplié à Nice et dans toute la France - Valery Hache - AFP

Les hommages aux 86 victimes et blessés s'étaient multiplié à Nice et dans toute la France - Valery Hache - AFP - -

Le parquet de Nice a classé sans suite les plaintes contre l'État et la municipalité de Nice déposée par des familles de victimes de l'attentat du 14 juillet.

Le parquet de Nice a annoncé jeudi qu'il classait sans suite les plaintes contre l'Etat et la municipalité de Nice pour mise en danger de la vie d'autrui, déposées par 23 familles ou proches de victimes de l'attentat du 14 juillet qui a fait 86 morts, à l'issue du feu d'artifice.

"J'ai décidé du classement sans suite des 23 plaintes déposées et de l'enquête judiciaire initiée ensuite, au motif de l'inexistence d'une infraction pénale", a déclaré le procureur de Nice Jean-Michel Prêtre au cours d'une conférence de presse.

Contestation du dispositif de sécurité

Les plaignants contestaient le dispositif de sécurité déployé lors des festivités du 14 juillet, mais à l'issue d'une enquête préliminaire conduite depuis septembre, le procureur de Nice Jean-Michel Prêtre avait estimé qu'il ne pouvait retenir "aucun fait de nature à engager une quelconque responsabilité pénale à l'encontre de quiconque". 


"Pour que l'infraction soit constituée, il ne faut pas simplement avoir été imprudent mais qu'il y ait eu conscience d'un risque important, que la couverture de ce risque ait été prévue et que le responsable ait sciemment décidé qu il n'en ferait rien", a souligné le procureur.

Nombreux repérages effectués par le terroriste 

Parmi les plaintes adressées au procureur de Nice, l'avocat des parents d'un enfant qui figurait parmi les victimes, le petit Yanis, Me Yassine Bouzrou, visait en particulier "le défaut de mise en place de contrôles de la circulation des poids-lourds" aux abords de la Promenade des Anglais où les camions étaient selon son interprétation théoriquement interdits.

La plainte soulignait que le conducteur du camion s'était rendu à onze reprises sur la Promenade entre le 11 et le 14 juillet avec son poids-lourd de 19 tonnes, manoeuvrant à plusieurs reprises sur la voie piétonne et feignant de livrer des marchandises. Il s'était même garé sur la partie piétonne de la Promenade, à hauteur du Negresco, hôtel emblématique de Nice, proche de l'attaque.

Le soir de l'attentat, plus de 30.000 personnes assistaient au feu d'artifice lorsque Mohamed Lahouaiej Bouhlel, un Franco-Tunisien de 31 ans, a foncé dans la foule avec un camion. L'attentat a été revendiqué par Daes
G.D. avec AFP