Attaque à Paris: pour Véran, "les parcours administratif, médical et pénal" de l'assaillant sont "conformes avec l'état du droit"

Olivier Véran à l'Élysée le 11 novembre 2023 - Bertrand GUAY / AFP
Olivier Véran indique ce lundi sur RTL que les éléments préliminaires de l'enquête sur l'auteur de l'attaque à Paris samedi soir - qui a fait un mort et deux blessés - démontrent que "les parcours administratif, médical et pénal" de cet individu "ont été conformes avec ce qui était possible avec l'état du droit".
Diagnostiqué pour une pathologie psychiatrique", il a "respecté ce que prévoit la loi" , avance le porte-parole du gouvernement. "C'est-à-dire trois ans de suivi psychiatrique". Par ailleurs, "il y avait toujours un lien qui était fait avec les services de médecine", ajoute-t-il.
Par ailleurs, cette personne a été "condamnée à quatre ans de prison parce qu'elle avait projeté de faire le jihad à l'étranger", rappelle le ministre délégué au Renouveau démocratique. Après avoir effectué cette peine, l'individu a "été observé étroitement par les services de renseignement", précise Olivier Véran.
"Pour autant, cette personne a pu, avec un couteau et un marteau, décider de commettre un attentat dans les rues de Paris", reconnaît l'ex-ministre de la Santé, jugeant que cela interroge sur un éventuel renforcement du droit.
L'auteur de l'attaque, Armand R., a tué un touriste germano-philippin et blessé deux autres personnes à proximité de la tour Eiffel samedi soir à Paris. Il a été interpellé après l'attaque et se trouve actuellement en garde à vue. Âgé de 26 ans, ce Franco-Iranien, converti à l'islam en 2015, "avait très rapidement versé dans l'idéologie jihadiste", et consulté des "vidéos de propagande", comme l'a précisé le procureur antiterroriste Jean-François Ricard.
Il avait été condamné à cinq ans de prison pour association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un acte de terrorisme, après un projet d'action violente à la Défense, en 2016. Il était sorti de prison en 2020, après quatre ans de détention. Avant l'attaque de samedi soir, Armand R. a fait allégeance au groupe État islamique dans une vidéo, a indiqué Jean-François Ricard.