Assistants parlementaires du FN: le Parlement européen se constitue partie civile

Des soupçons d'emplois fictifs pèsent sur deux proches employés par Marine Le Pen comme assistants parlementaires au Parlement. - AFP
Le Parlement européen s'est constitué jeudi partie civile dans l'affaire des assistants parlementaires du Front national, a appris BFMTV auprès de l'avocat de l'institution. Le 15 décembre dernier, une information judiciaire a été ouverte pour des soupçons d'"abus de confiance", "recel d'abus de confiance", "escroquerie en bande organisée", "travail dissimulé", "faux" et "usage de faux". Cette procédure concerne l'emploi de deux proches de Marine Le Pen.
"Le Parlement européen s’est constitué partie civile car il ne peut pas rester inactif et absent de cette information judiciaire pour une simple raison c’est qu’il s’agit de l’argent du contribuable européen et d’ailleurs du contribuable français", a détaillé Me Patrick Maisonneuve, l'avocat du Parlement européen.
Une proche de Marine Le Pen mise en examen
Les investigations menées sous l'autorité des juges d'instructions du pôle financier du parquet de Paris reposent sur des soupçons d'emploi fictif occupé par Thierry Légier, le garde du corps de Marine Le Pen, et Catherine Griset, une très proche de la candidate FN, pour une rémunération globale de 340.000 euros. Dans ce dossier, Marine Le Pen a déjà refusé de se rendre à une convocation de la police mais aussi de la justice.
Thierry Légier et Catherine Griset ont eux été entendu, le 22 février dernier, par les policiers à la Direction centrale de la police judiciaire à Nanterre. Le premier a été relâché, la seconde a été mise en examen pour "recel d'abus de confiance". la présidente du Front national avait alors dénoncé "une cabale politique".