Arthur Noyer sera inhumé ce vendredi, un an et demi après sa mort

Il avait 24 ans lorsqu'il a disparu, dans la nuit du 11 au 12 avril 2017, à Chambéry. Un an et demi après sa mort, le caporal Arthur Noyer doit être inhumé ce vendredi. Ses obsèques seront célébrées à 14h30 à la cathédrale de Bourges. Nordahl Lelandais, qui a par ailleurs déclaré avoir tué "accidentellement" la petite Maëlys, a été mis en examen pour l'assassinat du jeune homme en décembre dernier.
D'après RTL, les parents de la fillette assisteront d'ailleurs à la cérémonie qui se tient ce vendredi. Lors des funérailles de Maëlys, en juin dernier, les parents d'Arthur Noyer avaient fait le déplacement. "On est là pour la petite, pour ses parents", avaient déclaré Cécile et Didier Noyer. Les deux familles ont échangé à plusieurs reprises pour s'exprimer leur solidarité.
Des zones d'ombre
De nombreuses questions entourent encore la mort du jeune homme. Nordahl Lelandais a expliqué face aux juges qu'il avait pris Arthur Noyer en stop, ce soir d'avril 2017, et qu'une bagarre avait éclaté. Selon lui, le caporal aurait ensuite fait une chute mortelle. Une version à laquelle les proches d'Arthur Noyer ont du mal à croire.
"Ce qui nous manque, c’est de savoir pourquoi il a pris Arthur en stop, comment ça s’est passé. Je veux savoir ce qu’il s’est réellement passé dans la voiture, et s’il y a eu une bagarre, comment elle s’est déclenchée et comment ça s’est terminé", explique sur notre antenne Bernard Boulloud, l'avocat de ses parents.
Sorti avec ses camarades, il n'est jamais rentré à la caserne
Le 7 septembre 2017, le crâne du jeune militaire a été retrouvé par un promeneur en Savoie, à Cruet, à une vingtaine de kilomètres de Chambéry. C'est lors d'un déplacement aux côtés des juges d'instruction sur ce lieu que Nordahl Lelandais est passé aux aveux, au mois de mars. Lors d'une première audition, le 5 février 2018, Nordahl Lelandais avait reconnu l'avoir pris en stop mais nié l'avoir tué. Pour faire le lien entre les deux hommes, les gendarmes en charge des investigations avaient pu établir que leurs téléphones portables avaient borné au même endroit et avaient été désactivés à la même heure, la nuit du 11 au 12 avril, vers 4 heures du matin.
Le soir de sa disparition, Arthur Noyer était sorti dans le centre-ville de Chambéry avec ses camarades du 13e bataillon des chasseurs alpins de la ville. Pour le retour à la caserne de Barby, à quelques kilomètres de là, les jeunes gens se sont séparés, et c'est tôt dans la matinée, alors que ses camarades étaient tous revenus, que l'absence d'Arthur Noyer a été remarquée. Il avait intégré le bataillon en mars 2014, avant d'être promu caporal en 2016 et préparait le brevet de chef d'équipe de haute montagne.