Arthur Noyer, un jeune caporal prometteur et apprécié de sa hiérarchie

Arthur Noyer, caporal de 24 ans, a disparu en avril dernier. - Capture BFMTV
Que s'est-il passé dans la nuit du 11 au 12 avril dernier? C'est à cette question que tentent de répondre les enquêteurs après la disparition d'Arthur Noyer, un jeune caporal de 24 ans appartenant au 13e bataillon de chasseurs alpins (BCA) de Chambéry. Lacs sondés, fouilles organisées... les investigations n'avaient rien donné. Jusqu'à ce lundi et le placement en garde à vue de Nordahl Lelandais, principal suspect dans l'affaire Maëlys.
Les enquêteurs étudient depuis plusieurs semaines l'hypothèse selon laquelle Nordahl Lelandais aurait pu commettre plusieurs crimes. En travaillant méthodiquement, ils se sont intéressés à plusieurs affaires non résolues dans la région de Chambéry et notamment celle d'Arthur Noyer. Parmi leurs listings, les gendarmes se sont rendu compte que le téléphone de l'ex-militaire de 34 ans avait borné aux mêmes endroits et aux mêmes heures que celui du jeune militaire le soir de sa disparition.
"Le caporal Noyer et ses camarades sont sortis dans Chambéry ensemble comme ils le font régulièrement, la soirée c'est bien passée", détaille le colonel Emmanuel Devigne, qui commande le 13e BCA. "Au retour de la soirée, ils se sont séparés. Ses camarades sont arrivés au rapport de la compagnie à 8 heures."
Carrière prometteuse
Le caporal Arthur Noyer, lui, est absent. La hiérarchie militaire va vite s'inquiéter. "Il n'est pas là et ce n’est pas son habitude", assure le colonel. Car le jeune militaire fait partie de ce qu'on pourrait nommer les bons éléments. "Le caporal Noyer est un garçon de très grande qualité, aussi d’une grande maturité et son absence, sa disparition, voilà déjà neuf mois, est une perte pour le bataillon", poursuit le militaire, vantant ses qualités "prometteuses", son "volontarisme" et son "intelligence".
Arthur Noyer a intégré le 13e bataillon des chasseurs alpins de Chambéry au mois de mars 2014. "Il s'est très bien adapté à la vie militaire", assure le colonel Devigne. "Bon tireur et poussé par sa hiérarchie, il est devenu un élément incontournable de sa section." Promu caporal en 2016, Arthur Noyer préparait le brevet de chef d'équipe de haute montagne. Une manière pour lui "d'accéder à de nouvelles responsabilités". Au-delà de ses capacités militaires, il était également "un moteur de la cohésion de sa section".
"Sa compagnie est très touchée", assure le colonel Devigne. "Nous continuons à l’attendre. Nous sommes inquiets dans l’attente."
Mobilisation active
L'armée est solidaire de la famille d'Arthur Noyer. Sa hiérarchie reste en contact régulier avec les parents du jeune homme, avec l'espoir commun de le retrouver vivant. "On est solidaire de la famille, c'est leur enfant, mais c'est mon chasseur", confie le colonel Devigne. "On combat ensemble, on part en montagne ensemble, donc il disparaît, mais il reste chasseur du bataillon."