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Albi: perché sur une grue pour protester contre son licenciement

Un gardien de cimetière a grimpé en haut d'une grue pour faire entendre sa voix. Il conteste son licenciement.

Un gardien de cimetière a grimpé en haut d'une grue pour faire entendre sa voix. Il conteste son licenciement. - -

Un gardien de cimetière a grimpé en haut d'une grue pour faire entendre sa voix. Il conteste son licenciement.

Après de nombreux pères de famille, une grand-mère, un ancien CRS... c'est au tour d'un gardien de cimetière de grimper en haut d'une grue pour faire entendre sa voix.

L'homme qui conteste son renvoi par la mairie d'Albi a passé la nuit de mercredi à jeudi en haut d'une grue de 60 mètres de haut dans le centre de la ville pour obtenir sa réintégration.

Jean-Pierre Belarbi, qui a déjà observé plusieurs jours une grève de la faim fin 2012 pour contester son licenciement, avait appris dans la journée de mercredi qu'il avait été débouté par le Conseil d'Etat, auprès duquel il avait introduit un recours.

La mairie "ne (reviendra) pas sur sa décision"

Agé de 57 ans, père de 4 enfants, il avait été embauché en 1981 par la mairie d'Albi en tant que gardien de cimetière. Il avait été révoqué en 2012 par mesure disciplinaire, décision qu'il conteste.

Il avait obtenu l'annulation de son licenciement le 14 mai dernier devant le conseil de discipline de recours, à Toulouse, qui avait estimé que les griefs retenus ne justifiaient que 15 jours de mise à pied. Mais la mairie d'Albi avait saisi en référé le tribunal administratif et obtenu la suspension de cette décision, le 3 juillet.

Il a grimpé mercredi vers 20h00 au sommet de la grue utilisée pour la construction d'un centre culturel, où il s'est attaché avec un mousqueton et une longe, a précisé la préfecture.

Dans un communiqué publié dans la nuit, la mairie expliquait les raisons de son licenciement - refus de faire le travail demandé, invectives contre ses collègues et sa hiérarchie... - et affirmait qu'elle "ne reviendrait pas sur sa décision".


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