Affaire Victorine: le principal suspect mis en cause dans une affaire de viol

Un bouquet en hommage à Victorine, le 30 septembre 2020 sur les lieux où le corps de la jeune fille a été retrouvé à Villefontaine (Isère) - PHILIPPE DESMAZES © 2019 AFP
L'homme qui a reconnu avoir tué Victorine Dartois en septembre dernier a été entendu par les enquêteurs dans une affaire de viol, a annoncé le parquet de Grenoble. Ludovic Bertin a été extrait ce mardi matin de la maison d'arrêt où il est incarcéré depuis sa mise en examen et a été placé en garde à vue par les enquêteurs de la Section de recherches de Grenoble. Le jeune homme de 25 ans a gardé le silence, sa garde à vue a été levée à 15 heures.
Cette audition intervient après le dépôt d'une plainte par une jeune fille, âgée de 20 ans à l'époque des faits, qui accuse Ludovic Bertin de l'avoir violée en 2018. La victime, originaire du Rhône où se sont produits les faits, ne s'était pas sentie capable de porter plainte au moment des faits. Elle a eu un déclic au moment de l'affaire Victorine après avoir reconnu son agresseur dont la photo a été lors de sa mise en examen pour le meurtre de la jeune femme de 18 ans.
Le parquet de Grenoble va prendre un réquisitoire supplétif pour saisir les juges d'instruction, déjà en charge du dossier Victorine Dartois, de cette nouvelle plainte.
Mis en examen pour meurtre précédé de viol
L'homme âgé de 25 ans, père de famille, a reconnu être à l'origine de la mort de Victorine Dartois. La jeune femme de 18 ans avait disparu le samedi 26 septembre après un après-midi de shopping avec des amis, alors qu'elle revenait à pied vers le domicile familial. Son corps a été découvert dans le ruisseau de Turitin, peu profond et encombré de branchages.
Ludovic Bertin a reconnu avoir croisé la route de Victorine Dartois, alors qu'il faisait un jogging. Il a expliqué qu'une dispute avait éclaté après une bousculade involontaire. Il dit avoir paniqué et avoir saisi le cou de la jeune femme. Il a été mis en examen pour enlèvement, séquestration et meurtre précédé d'une tentative de viol. Si lui nie tout caractère sexuel dans les faits, le fait que la victime a été retrouvée le pantalon baissé a justifié que le juge retienne ce chef d'accusation.