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Police-Justice

Affaire Tapie: Claude Guéant sort de garde à vue "serein"

Claude Guéant est sorti de garde à vue ce mercredi, mais sera convoqué de nouveau par le juge.

Claude Guéant est sorti de garde à vue ce mercredi, mais sera convoqué de nouveau par le juge. - -

Il n'y a "pas d'élément qui justifierait" une mise en cause de l'ancien ministre de l'Intérieur, a justifié son avocat. Une nouvelle convocation devant le juge interviendra prochainement.

Sa garde à vue levée, l'ancien ministre de l'Intérieur Claude Guéant sera convoqué ultérieurement par les juges d'instruction qui enquêtent sur l'arbitrage controversé dont a bénéficié Bernard Tapie.

L'ancien secrétaire de l'Elysée, qui pourrait être mis en examen, avait été mis en garde à vue lundi matin et entendu ensuite dans les locaux de la brigade financière de la PJ parisienne.

Les enquêteurs devaient interroger Claude Guéant sur son rôle dans la décision de recourir à l'arbitrage entre Bernard Tapie et le Crédit Lyonnais, dans celle de ne pas contester la sentence et dans la fiscalité jugée avantageuse appliquée à l'indemnité de plus de 400 millions d'euros octroyée en 2008 à l'homme d'affaires.

"Serein"

Son avocat, Me Philippe Bouchez el Ghozi, a précisé que Claude Guéant était "serein" et a dénoncé mercredi soir sur BFMTV "une campagne de destabilisation" à son égard. Celui-ci "considère être victime d'une orchestration politique", a-t-il réagi.

Gilles August sort lui aussi de garde à vue

L'avocat parisien Gilles August, qui avait défendu les intérêts du CDR, organe chargé de gérer le passif du Crédit Lyonnais au moment de l'arbitrage, avait lui aussi été placé en garde à vue lundi, mais celle-ci a été levée mercredi matin sans poursuites à ce stade.

Le rôle de Gilles August intéresse les magistrats, qui estiment qu'il avait été enrôlé en 2007 dans la défense du CDR par son patron de l'époque, Jean-François Rocchi, un des cinq mis en examen pour "escroquerie en bande organisée" dans ce dossier.

Les juges soupçonnent que la décision de recourir à l'arbitrage, prise à l'automne 2007, plutôt que de poursuivre le processus devant les tribunaux ordinaires, a été motivée par la volonté de favoriser l'homme d'affaires. Un an plus tôt, la Cour de cassation avait cassé une décision de la cour d'appel de Paris lui octroyant 135 millions d'euros de dommages et intérêts.

Jé. M. et M. T. avec AFP