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Police-Justice

Affaire Daval: Grégory Gay demande une confrontation avec son beau-frère Jonathann

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Mis en cause par son beau-frère dans le meurtre d’Alexia Daval, Grégory Gay contre-attaque. Le mari de la sœur de la joggeuse retrouvée morte en novembre 2017, qui dément formellement ces allégations, demande à être confronté à Jonathann Daval, le suspect numéro un.

Il veut soutenir son regard et dénoncer des accusations "invraisemblables". Grégory Gay demande à être confronté à Jonathann Daval qui, depuis juin dernier, le met en cause dans le meurtre de son épouse Alexia. Le beau-frère de la victime, ainsi que ses parents et sa soeur, avaient été entendus par la justice cet été. La demande de confrontation, se basant sur la multiplicité des versions apportées par Jonathann Daval depuis un an, a été déposée mardi par l’avocat du beau-frère de l’informaticien de 34 ans, auprès du juge d’instruction en charge du dossier.

"Je veux l'avoir en face de moi, c'est pour satisfaire ce désir de 'lavoir en face, qu'on a sollicité la confrontation, estime Me Portejoie, l'avocat de Grégory Gay. Je pense sincèrement que le magistrat va être à l'écoute et je pense qu'il estimera même si cette confrontation est difficile, difficile à organiser, difficile à mettre en place, que cette confrontation permettra à la manifestation de la vérité d'éclater au grand jour."

Le 27 juin dernier, lors d’une audition devant le magistrat instructeur, Jonathann Daval était revenu sur ses aveux dans lesquels il reconnaissait avoir étranglé sa femme. Ce jour-là, il a raconté que lors d’un dîner chez ses beaux-parents, Grégory Gay, l’époux de la sœur d’Alexia Daval, avait tué cette dernière. L’informaticien parle depuis d’un "complot familial". Un changement de version qui s’accompagne désormais d’une demande de remise en liberté déposée cette semaine.

Un acte "stérile" pour l'avocat de Jonathann Daval

Après ce nouveau rebondissement, Grégory Gay, soutenu par son épouse Stéphanie, avait formellement démenti les accusations portées à son encontre. "Je n’ai pas le besoin de me défendre, ça ne me touche pas pour que j’aie besoin de me défendre", avait-il déclaré en juillet à BFMTV, parlant de "dénonciation calomnieuse". A ce moment-là déjà, le gendre des parents d'Alexia Daval s'était montré prêt à être confronté à Jonathann Daval, qui a quitté il y a quelques semaines l'unité médico-psychologique de la prison de Dijon.

"Ses aveux n’ont jamais eu beaucoup de poids pour moi. Il a quelque chose à voir dans tout ça, il va devoir s’en défendre un jour mais il passe son temps à nous raconter n’importe quoi, insistait-il. (...) Ma conviction c’est qu’il n’est pas dingo, c’est qu’il est machiavélique."

Pour l'avocat de Jonathann Daval, l'idée même d'une confrontation est inutile. "Je ne demande pas d’acte que j’envisage comme étant à l’avance stérile, détaille Me Randall Scwerdorffer. Il faudrait être naïf pour penser que mettre une personne qui a telle déclaration avec une autre personne qui a des déclarations totalement opposées permet d’une façon magique d’arriver à une version unique et à la vérité." Et de conclure: "J’imagine que si on fait cette confrontation, Jonathann va maintenir ses déclarations et Grégory Gay va maintenir ses déclarations."

Mélanie Bertrand avec Justine Chevalier