Affaire Bétharram: les signalements à la justice visant François Bayrou classés sans suite

Le Premier ministre, François Bayrou, à l'Élysée le 22 janvier 2025 - Ludovic MARIN / AFP
La justice a classé sans suite les signalements effectués contre François Bayrou dans l'affaire Notre-Dame-de-Bétharram, a appris BFMTV de source judiciaire ce lundi 3 mars.
Les députés LFI Mathilde Panot et Jean-François Coulomme avaient saisi la Cour de justice de la République, estimant que François Bayrou n'avait pas dénoncé les faits de violences sur mineurs dont il avait été informé lorsqu'il était ministre de l'Éducation.
Le procureur général de la Cour de cassation a classé sans suite les signalements, estimant qu'aucune infraction ne peut être caractérisée à l'encontre de l'actuel Premier ministre.
"Après analyse, en l’état des éléments portés à la connaissance du parquet général et du résultat des vérifications effectuées, aucune infraction relevant de la compétence de la Cour de justice de la République ne paraît susceptible d’être caractérisée à l’encontre de Monsieur François Bayrou, en sa qualité d’ancien ministre de l’Éducation nationale entre le 30 mars 1993 et le 2 juin 1997", écrit Rémy Heitz dans ce communiqué.
Le Premier ministre visé par une plainte d'un ancien élève
Cette décision n'a toutefois pas d'incidence sur la plainte pour non-dénonciation de crime et délit visant François Bayrou et déposée à la mi-février. Selon le journal Sud-Ouest, le plaignant - une victime présumée aujourd'hui âgée de 56 ans - espère que sa démarche permettra de rallonger le délai de prescription qui a bénéficié à deux personnes placées en garde à vue dans cette affaire.
Le chef du gouvernement est accusé depuis plusieurs semaines d'avoir été au courant de ces accusations de violences sexuelles au sein de l'établissement catholique de Notre-Dame de Bétharram dans les Pyrénées-Atlantiques, où plusieurs de ses enfants étaient scolarisés dans les années 1990. Des allégations qu'il a démenties à plusieurs reprise, dénonçant une "mécanique du scandale".
"Cette mécanique du scandale (...) c'est la mécanique de l'affaire Baudis", a estimé le Premier ministre, en référence à la calomnie dont a été victime l'ancien maire de Toulouse Dominique Baudis.
Le président de la République Emmanuel Macron avait assuré fin février que son Premier ministre avait "tout sa confiance", estimant qu'il avait "répondu à toutes les questions sur ce sujet avec beaucoup de clarté".