BFMTV
Police-Justice

Affaire Bétharram: François Bayrou publie des documents face aux "accusations destructrices, offensantes et diffamatoires"

Le Premier ministre François Bayrou le 14 mai 2025 à l'Assemblée nationale.

Le Premier ministre François Bayrou le 14 mai 2025 à l'Assemblée nationale. - Alain Jocard

Le Premier ministre François Bayrou a publié sur un site internet dédié l'ensemble des pièces qu'il avait produites lors de son audition à l'Assemblée nationale sur l'affaire Bétharram, affirmant qu'elles prouvent "l'inanité" des accusations qui le visent.

Plus d'une semaine après son audition devant la commission d'enquête de l'Assemblée nationale sur l'affaire des violences sexuelles et physiques à Notre-Dame-de-Bétharram, François Bayrou poursuit sa défense.

Le Premier ministre a publié ce vendredi 23 mai des "preuves factuelles, indiscutables et documentées" face aux "accusations destructrices, offensantes et diffamatoires". Il réitère qu'une "campagne de diffamation" est menée contre lui "dans le seul but d'obtenir la chute du gouvernement".

Sur un site internet dédié, François Bayrou dément six accusations portées à son encontre ces dernières semaines sur ce qu'il savait de l'affaire Bétharram. Parmi elles: "François Bayrou a menti à l'Assemblée nationale" ou "François Bayrou est intervenu auprès de la Justice" ou encore "François Bayrou a bénéficié d'informations privilégiées".

En réponse à ceux qui assurent qu'il n'a rien fait face aux accusations de violences, il affirme ainsi "avoir diligenté la seule inspection qui a eu lieu à Bétharram en trente ans", alors qu'il était ministre de l'Éducation.

"Pointer les contradictions" de Françoise Gullung

François Bayrou affirme aussi "n'avoir fait que reprendre les propos et pointer les contradictions" de Françoise Gullung. Cette dernière, ex-professeure dans les années 1990 et lanceuse d'alerte dans cette affaire, affirme qu'Élisabeth Bayrou, l'épouse du Premier ministre, était au courant des faits de violences au sein de l'établissement scolaire.

Le Premier ministre n'évoque pas le rôle de son épouse mais revient sur une affirmation de la députée Sarah Legrain. Cette dernière a déploré que François Bayrou ait qualifié Françoise Gullung de "dérangée". Le chef du gouvernement explique s'être basé sur le témoignage de l'ex-professeure devant la commission de l'Assemblée nationale le 26 mars dernier. Elle avait alors expliqué "être une personne un peu dérangée".

A l'issue de son audition très tendue devant la commission, le parlementaire insoumis Paul Vannier avait affirmé que les débats avaient permis de montrer que François Bayrou avait "menti" lorsqu'il avait été interrogé pour la première fois en février à l'Assemblée sur sa connaissance des faits commis à Bétharram.

L'établissement catholique, sous contrat avec l'Etat, est aujourd'hui visé par plus de 200 plaintes d'anciens élèves pour des violences physiques et sexuelles.

Matthieu Heyman