Affaire Benalla: le couple de la place de la contrescarpe placé en garde à vue

Le couple de la Contrescarpe a été placé en garde à vue. - Capture
Il s'agit d'une branche de la tentaculaire affaire Benalla. Le couple filmé en train d'être molesté par Alexandre Benalla le 1er mai sur la place de la Contrescarpe à Paris sera jugé devant le tribunal correctionnel pour violences sur des policiers.
Au terme d'une journée de garde à vue, Georgios D. et sa compagne Chloé P. se sont vus remettre une convocation pour un procès à une date ultérieure, selon un tweet de leur avocat et une source judiciaire.
"C'est une mesure excessive, disproportionnée et brutale eu égard au fait qu'il n'y a pas eu de plaintes déposées par les CRS ni de blessés", a déclaré Me Sahand Saber au sujet de cette garde à vue. Il a par ailleurs souligné que ses clients ont déjà reconnu publiquement ces faits et présenté leurs excuses.
A leurs côtés, trois autres personnes avaient été placées en garde à vue mardi matin, elles aussi mises en cause dans cette enquête ouverte pour des "violences commises contre des personnes dépositaires de l'autorité publique". Leurs gardes à vue ont été levées en fin de journée et ces trois procédures ont été classées sans suite, selon la source judiciaire.
"Une réaction sanguine, colérique, irréfléchie"
Le 1er mai dernier, le jeune homme, cuisinier grec, et la jeune femme, graphiste française, était présent place de la Contrescarpe. Selon leur avocat, ils étaient venus boire un verre puis sont restés pour assister "à la charge des CRS". Ils reconnaissent alors avoir jeté des objets sur les policiers. "Une réaction sanguine, colérique, irréfléchie", avait qualifié Me Saber. C'est à ce moment qu'Alexandre Benalla était intervenu et avait, avec violence, interpellé les deux jeunes gens. Ils avaient été relâchés sans poursuite.
L'affaire aurait donc pu s'arrêter là pour le couple. Mais en conséquence de l'affaire Benalla et de la diffusion de vidéo sur les événements, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire. Cette enquête, confiée à la Sûreté territoriale de Paris, vise "toutes personnes susceptibles d'avoir participé" à ces violences contre des policiers le 1er mai, "dans le secteur de la place de la Contrescarpe", a précisé le parquet. Dans le même temps, le procureur de Paris avait demandé de "préciser" les raisons pour lesquelles ces deux personnes appréhendées "n'avaient pas été mises en cause pour les faits commis contre les forces de l'ordre ce jour-là" et pour lesquelles "aucune procédure n'a été ouverte".