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Actes antimusulmans: 79 faits recensés au premier trimestre 2025, un chiffre en nette hausse

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Le ministère de l'Intérieur annonce ce mardi que 79 actes antimusulmans ont été recensés en France au premier trimestre.

79 actes antimusulmans ont été recensés en France entre janvier et mars 2025 par la direction nationale du renseignement territorial (DNRT), annonce le ministère de l'Intérieur ce mardi 29 avril à BFMTV confirmant les informations du Parisien.

26 ont été commis en janvier, 17 en février et 36 en mars. Ces chiffres sont en hausse de près de 72% par rapport au premier trimestre 2024.

Un chiffre sous-estimé?

Le ministère de l'Intérieur justifie ce bond par un meilleur recensement des actes antimusulmans grâce au "travail qui se construit petit à petit avec l’Association de Défense contre les Discriminations et les Actes anti-Musulmans (ADDAM) et le travail des policiers".

Mais les actes recensés ne sont que la partie visible de l'iceberg, selon les autorités "car les victimes ne portent pas nécessairement plainte".

"Le partenariat entre la DNRT et l’Association de défense contre les discriminations et les actes anti-musulmans (ADDAM) se construit progressivement, ce qui permettra d’améliorer le recensement des actes islamophobes", espère le ministère de l'Intérieur.

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Sur l'ensemble de l'année dernière, ce sont 173 actes anti-musulmans qui ont été recensés, un chiffre en hausse de 29% par rapport à 2023. En 2022, 188 faits ont été recensés et 213 en 2021.

Un rassemblement anti-islamophobie s'est tenu ce dimanche à Paris, deux jours après la mort d'Aboubakar Cissé dans une mosquée du Gard. Ce meurtre a suscité de nombreuses réactions politiques. Le ministre de l'Intérieur a assuré ce dimanche que "la piste d'un acte anti-musulman n'est pas négligée". L'avocat du principal suspect a, lui, affirmait que son client "ne cherchait pas une personne musulmane".

En 2024, le ministère de l'Intérieur a recensé 9.350 crimes ou délits à "caractère raciste", xénophobe ou antireligieux. Géographiquement, Paris "se détache nettement" avec un taux de crimes ou délits à caractère raciste "de 3 à 4 fois supérieur à la moyenne nationale".

Boris Kharlamoff, avec Matthieu Heyman