Accusations contre Hulot: des faits prescrits et "pas établis" selon le procureur
C'est l'élément essentiel de l'enquête d'Ebdo, intitulée "L'affaire Hulot" à la une du magazine ce vendredi. En 2008, onze ans après les faits présumés, une femme avait déposé plainte contre Nicolas Hulot. Celle-ci, déposée après le délai de prescription, a été classée sans suite. Dans un communiqué diffusé ce jeudi soir, le parquet de Saint-Malo confirme qu'une plainte a bien été déposée à cette époque, dénonçant "un fait de viol".
Or, dans une lettre que BFMTV a pu consulter dans la soirée, envoyée en 2008 par le parquet de Saint-Malo à Nicolas Hulot, le procureur l'informe du classement sans suite de la plainte enregistrée contre lui, tout en ajoutant: "Les faits dénoncés, qui en tout état de cause n'apparaissaient pas établis, font l'objet ce jour d'un classement sans suite en raison de la prescription intervenue".
Le courrier rappelle également que précédemment Nicolas Hulot avait été entendu par les enquêteurs de la Brigade des recherches de Saint-Malo à la suite d'une plainte déposée le "16 juillet 2008".
L'avocate de Nicolas Hulot réagit
Jacqueline Laffont, avocate de Nicolas Hulot, est intervenue ce jeudi soir sur notre antenne. Elle a dit "regretter" que le communiqué diffusé dans la soirée par le parquet de Saint-Malo ne mentionne pas l'élément-clé de cette lettre de 2008. "Ce communiqué est incomplet", a débuté l'avocate.
"Je crois qu’il y manque quelque chose d’assez fondamental car la prescription c’est une chose, mais ce qui est très important à souligner et ne figure pas dans le communiqué de madame la procureure de Saint-Malo, qui n’était pas celle qui avait suivi l’enquête et rendu le classement sans suite, c’est que le procureur à l’époque avait noté dans le courrier adressé à Nicolas Hulot qu' 'en tout état de causes, les faits n’apparaissaient pas établis’."
