Accident sur le RER : l'adolescente a bien été poussée

Tombée sur les rails du RER en gare de Yerres jeudi, la jeune fille se trouvait entre la vie et la mort vendredi matin. Selon l'enquête, elle a été poussée. On ne sait toujours pas si ce geste est volontaire.

Une dispute, un jeu qui a mal tourné ? L'adolescente de 18 ans, percutée jeudi soir par un train après avoir été poussée sur les rails du RER D en gare de Yerres (Essonne), se trouvait toujours dans un état grave vendredi matin.

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Une autre mineure âgée de 15 ans, et qui pourrait être l'auteur des faits, est en garde à vue depuis jeudi soir au commissariat de Montgeron. Plusieurs témoins y ont aussi été conduits.

La victime a "bien été poussée"

Selon les derniers éléments de l'enquête, la jeune fille a "bien été poussée" sur les rails. Les images vidéo fournies par la SNCF aux enquêteurs montrent un mouvement d'agitation sur le quai puis une adolescente en bousculer une autre en direction des voies.

Pour le moment, l'intention précise du geste n'a pas encore été déterminée. "Ce qui est sûr, c'est que la jeune fille a perdu l'équilibre et qu'elle est tombée sur les voies au moment où un train entrait en gare. Est-ce que c'était un jeu, une engueulade ? On ne sait pas", a expliqué Marc Caremantrant, porte-parole de la SNCF, qui a évoqué "un chahut, une bousculade".

Le procureur d'Evry, Gilles Charbonnier, a incité à la prudence : "Entre l'acte vraiment volontaire de pousser quelqu'un sous un train et l'acte involontaire, l'empoignade qui a mal tourné, il y a un champ qu'il nous faut explorer". "Pour l'instant, on n'est pas en mesure de dire ce qui s'est passé", a déclaré le magistrat.

Dupont-Aignan : "Une tragédie"

De son côté, le maire de Yerres, Nicolas Dupont-Aignan, a confirmé qu'une bagarre était survenue. "Ce que je peux vous dire, c'est que c'est une bagarre", a-t-il déclaré dans la soirée, au micro de BFMTV.

"Est-ce que c'est prémédité, pas prémédité, est-ce que c'est juste un chahut, est-ce que c'est quelque chose de plus violent ? Aujourd'hui je ne suis pas en mesure de vous le dire", a-t-il poursuivi.

Avant d'estimer : "C'est une tragédie pour la victime, et peut-être aussi pour celle qui l'a poussée".

La victime, qui a eu les jambes sectionnées, a été soignée près de deux heures sur place avant d'être héliportée vers un hôpital francilien dans un état très grave.

Selon le parquet, son pronostic vital est toujours engagé.