"20 ans pour chacun": une banderole déployée avant le réquisitoire du procès des viols de Mazan

Elles appellent les avocats généraux à réclamer la peine maximale pour les accusés du procès des viols de Mazan. Dans la nuit de dimanche à lundi, et quelques heures avant le début des réquisitions du parquet, un collectif féministe a déployé aux abords du tribunal d'Avignon (Vaucluse) une banderole où l'on pouvait lire "20 ans pour chacun".
Dans ce procès hors norme, les réquisitoires des avocats généraux devraient durer plusieurs jours et pourraient se poursuivre jusqu'à mercredi. Ils commenceront ce lundi matin avec Dominique Pélicot, l'ex-époux de Gisèle Pélicot.
Le septuagénaire est accusé de l'avoir droguée entre 2011 et 2020 pour la violer et la faire violer par des dizaines d'hommes recrutés sur internet. Il encourt jusqu'à 2O ans de réclusion criminelle pour viols aggravés.
Une individualisation des peines obligatoire
Théoriquement, la plupart des 50 autres accusés, également poursuivis pour viols aggravés, risquent aussi jusqu'à 20 ans de prison. Mais l'individualisation des peines étant obligatoire, les avocats généraux devraient tenir compte de plusieurs éléments pour chacun d'entre eux, comme leur positionnement par rapport aux faits ou leurs antécédents judiciaires.
Le parquet devrait aussi distinguer les récidivistes, c'est-à-dire ceux qui sont venus à plusieurs reprises au domicile de Dominique et Gisèle Pélicot, comme c'est le cas pour une dizaine d'hommes comparaissant devant la cour criminelle d'Avignon, de ceux qui ne sont venus qu'une seul fois à Mazan.
Hasard du calendrier, le réquisitoire commencent un 25 novembre, date de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. En amont de cet événement, plus de 400 organisations et syndicats avaient appelé ce week-end à manifester. Un appel entendu par au moins plusieurs dizaines de milliers de personnes, les organisateurs revendiquant pour leur part 100.000 participants.