Les policiers municipaux de Poitiers bientôt en grève ? L’Unsa réclame l’armement des agents

L’Unsa appelle les policiers municipaux à se mettre en grève du 1er au 31 décembre 2024. Le syndicat réclame l’armement des agents.

Le 31 octobre dernier, Poitiers a été le théâtre d’une fusillade qui a fait un mort et quatre blessés. En réaction, le syndicat Unsa appelle les 24 agents de la ville à se mettre en grève du 1er au 31 décembre. Les représentants du personnel ont une revendication principale: l’autorisation de porter une arme individuelle de catégorie B. Pour le moment, les policiers municipaux n’ont droit qu’à une arme non létale, rappelle France Bleu Poitou, ce lundi 18 novembre.

"Les agents, quand ils interviennent sur différents faits, ne se sentent plus en sécurité", insiste auprès de France Bleu Thomas Baillon, représentant national du syndicat Unsa police municipale.

Le syndicaliste développe l’idée que "les faits de fusillades montrent bien que la délinquance prend une autre tournure". Thomas Baillon estime que désormais, les agents de police ont affaire à "des règlements de compte, avec l'usage d'armes à feu qui provoquent des décès, des assassinats, voire des meurtres". Une évolution qui nécessite, selon lui, un ajustement du matériel des policiers municipaux sur le terrain.

Reconsidérer la police municipale

Plus généralement, l’Unsa appelle à reconsidérer les policiers municipaux "comme une force au sein même de notre territoire national". Estimant qu’ils "font partie des forces de l'ordre", le syndicat enjoint les autorités à permettre aux agents de "se sentir en sécurité". À ce titre, l’armement des policiers municipaux "est capital" à leurs yeux. Les armes doivent permettre aux agents d’apporter une réponse proportionnée et "face à la menace".

Pierre Fougères (6Medias)