Le patron de Paris Première justifie le maintien d'Éric Zemmour sur la chaîne

Éric Zemmour - Joel Saget - AFP
Invité dans La Médiasphère de LCI ce vendredi 3 avril, Jonathan Curieul, directeur général de la chaîne Paris Première, a justifié le maintien d'Éric Zemmour sur son antenne. Si iTélé avait décidé de se séparer du journaliste en décembre dernier à cause de ces prises de positions créant de nombreuses polémiques, la chaîne Paris Première a, elle, voulu garder le polémiste aux côtés d'Éric Naulleau dans l'émission Zemmour et Naulleau.
"Il y a peu d'émissions dans le PAF où on reçoit des gens - des intellectuels, des politiques - qu'on laisse parler pendant 20 minutes, une demi-heure. C'est une émission de grande qualité, d'un point de vue télévisuel, de débats et d'idées", a confié le patron de la chaîne du groupe M6, ajoutant que depuis la création du programme en 2011, "il n'y a jamais eu aucun écart notable sur l'antenne de Paris Première".
"L'antenne est maîtrisée, il n'y a jamais eu de dérapage", a-t-il insisté.
"C'est une émission qui repose sur le débat. Ce n'est pas une tribune, ce n'est pas un papier libre. C'est une émission où il y a du débat avec des invités, que ce soient des intellectuels, des politiques. Il y a quelqu'un en face d'Eric Zemmour qui s'appelle Eric Naulleau et, en plus d'Eric Naulleau, il y a aussi des invités. On est toujours dans le débat, dans la confrontation d'idées", a-t-il déclaré au sujet de l'émission.
Jonathan Curieul a également donné son avis sur les récents propos tenus par Laurent Ruquier dans On n'est pas couché. Le 14 mars dernier, l'animateur de France 2 confiait sur son plateau, au sujet du polémiste: "Je suis un de ceux qui a donné la parole toutes les semaines pendant cinq ans! Ici, Eric Zemmour a parlé! Pendant 5 ans, ses thèses ont été (entendues, ndlr) tous les samedis soir. Oui je regrette, car je me rends compte que j'ai participé à la banalisation de ces idées-là".
"Le point de vue de Laurent Ruquier est le sien", a commenté le patron de Paris Première. "Nous, on est dans une émission de débats, sur une chaîne de liberté d'expression et de parole, avec des gens qui disent ce qu'ils pensent, avec des gens qui les contredisent. Il y a souvent des gens du Front de gauche ou d'extrême gauche qui viennent débattre sur le plateau", a-t-il conclu.