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Têtes couronnées

Princesse Elisabeth à Harvard, le palais royal belge suspendu aux décisions de l'administration Trump

Elisabeth, la princesse héritière de Belgique, à Bruxelles, le 25 juin 2025.

Elisabeth, la princesse héritière de Belgique, à Bruxelles, le 25 juin 2025. - JASPER JACOBS / Belga / AFP

La princesse Elisabeth de Belgique, fille aîné du roi, doit poursuivre ses études dans la prestigieuse université de Harvard. Ces projets pourraient être contrariés par l'interdiction d'accueillir des d'étudiants étrangers à Harvard, voulue par l'administration Trump.

La princesse Elisabeth de Belgique pourra-t-elle poursuivre ses études à Harvard, aux Etats-Unis? Ces projets pourraient être contrariés par Donald Trump.

"Nous examinons actuellement les implications possibles de la décision de l'administration Trump", a indiqué le palais royal belge à l'agence de presse allemande DPA ce lundi.

En mai dernier, l'administration Trump avait indiqué vouloir interdire l'accueil d'étudiants étrangers à Harvard. Une mesure temporairement bloquée mi-juin, par un juge américain.

"Nous prenons le temps d’observer les développements futurs dans les jours et les semaines à venir", précise encore le palais royal auprès de DPA.

Master en politiques publiques

Elisabeth, 23 ans, l'aînée des quatre enfants du couple royal et première dans l'ordre de succession au trône, suit actuellement un master de politiques publiques à l'Harvard Kennedy School dans la célèbre université du Massachusetts (nord-est des Etats-Unis). Elle termine sa première année et il lui reste un an à effectuer.

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Elle est donc potentiellement concernée par l'annonce du gouvernement américain.

"Il se peut encore se passer beaucoup de choses entre l'annonce d'une telle décision et sa mise en œuvre effective", avait indiqué en mai dernier à l'AFP à un porte-parole du palais royal. "Mais on suit tout cela de près, on analyse la portée de cette décision".

Harvard, qui avait refusé de plier face aux injonctions du gouvernement américain, avait obtenu en justice la suspension provisoire des mesures visant les étudiants étrangers, les jugeant illégales et inconstitutionnelles. Le 20 juin, la juge fédérale Allison Burroughs, qui avait déjà prolongé cette suspension, a décidé de l'étendre indéfiniment.

Après des semaines de bras de fer, Donald Trump a cependant semblé calmer le jeu faisant état sur son réseau Truth Social de discussions en cours avec Harvard qui pourraient aboutir à "un accord vers la semaine prochaine". Si tel est le cas, ce sera un accord "historique et très bon pour notre pays", a-t-il assuré.

Foudres de Donald Trump

La plus ancienne université des Etats-Unis s'est attiré les foudres de Donald Trump en prenant la tête de la résistance à sa volonté de contrôler les recrutements, le contenu des programmes ou encore les orientations des universités dans le domaine de la recherche.

Le président républicain leur reproche notamment leurs politiques de promotion de la diversité ou encore d'avoir laissé proliférer des manifestations contre la guerre menée par Israël dans la bande de Gaza, qu'il assimile à de "l'antisémitisme".

Après avoir supprimé quelque 3,2 milliards de dollars en subventions fédérales et en contrats, le gouvernement américain a accentué cette offensive fin mai et début juin avec des mesures pour interdire l'admission de nouveaux étudiants étrangers à Harvard. Ces derniers représentent 27% des effectifs de l'université d'élite, une source majeure de ses revenus et de son rayonnement.

Magali Rangin