"Adolescence": 11 jours après sa diffusion, la mini-série continue de battre des records

Le phénomène Adolescence ne montre aucun signe de ralentissement. Disponible depuis le 13 mars sur Netflix, la mini-série britannique sur un adolescent accusé du meurtre d'une de ses condisciples affiche désormais un total de 66,3 millions de vues, a annoncé ce mardi 25 avril la plateforme de streaming.
Aucune autre mini-série n'avait jusqu'à présent atteint un tel score en seulement 11 jours d'exploitation. Lors de sa deuxième semaine, Adolescence a totalisé plus de 42 millions de vues. Des chiffres en nette augmentation par rapport à la première semaine. Cinq jours après son lancement, la mini-série cumulait 24 millions de vues.
Selon la newsletter spécialisée Netflix & Chiffres, Adolescence est "en très bonne place pour atteindre le Top 10 all-time" de la plateforme de streaming, c'est à dire les 10 contenus les plus vus sur la plateforme. D'après le Guardian, la mini-série britannique cartonne notamment au Royaume-Uni, avec 6,45 millions de téléspectateurs pour le premier épisode, et 5,9 pour le second.
La série bientôt projetée au Parlement?
La série, composée de quatre épisodes de près d'une heure, tous filmés en plan-séquence, résonne avec l'actualité britannique: les attaques au couteau, l'influence des masculinistes comme Andrew Tate et des discours misogynes sur certains jeunes, l'impossibilité de contrôler la vie en ligne des adolescents.
"Nous n'avions pas pensé une seule seconde que (la série) aurait un tel impact", a dit sur la BBC Stephen Graham, le créateur d'Adolescence, qui joue le père de Jamie, l'adolescent accusé de meurtre. L'idée lui est venue après deux meurtres d'adolescentes, commis en l'espace de quelques semaines par de jeunes hommes.
Stephen Graham a par ailleurs demandé que la série soit projetée au Parlement et dans les écoles "pour susciter le changement". Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, lui-même, a déclaré de son côté avoir regardé la série avec ses deux enfants, âgés de 16 et 14 ans, a rapporté BBC News.
Keir Starmer assure qu'il compte s'emparer de ce fait de société et estime qu'il est "important de s'attaquer à ce problème émergent et croissant". Selon le Premier ministre britannique, la violence de jeunes gens influencés par des contenus en ligne est "odieuse".