BFMTV
Musique

Matthieu Chedid et Fatoumata Diawara de retour avec "Lamomali Totem"

placeholder video
Les deux artistes dévoilent ce vendredi 25 avril ce nouvel opus, deuxième volume de leur carton Lamomali sorti en 2017.

Matthieu Chedid renoue avec d'anciennes inspirations. Le musicien sort ce vendredi 25 avril l'album Lamomali Totem, deuxième volet de son disque Lamomali, qui s'était écoulé à 300.000 exemplaires en 2017 et avait réuni un demi-million de spectateurs pour sa tournée.

À nouveau, Matthieu Chedid noue les cordes de sa guitare à des influences africaines, comme en témoigne Je suis Mali, premier extrait du disque. Il y retrouve de vieux amis, comme Oxmo Puccino ou Ibrahim Maalouf, et y convoque de nouveaux venus: Yamê, Angélique Kidjo, Tiken Jah Fakoly.

Fatoumata Diawara, la chanteuse avec qui il avait fabriqué le premier Lamomali, est également de retour pour l'élaboration de cette suite.

La peur d'une "pâle copie"

À l'origine, pourtant, Matthieu Chedid ne nourrissait par l'idée d'un nouveau projet inspiré des musiques maliennes. "J'aurais trouvé désastreux de faire une pâle copie", a-t-il ainsi confié à l'AFP.

"Je n'aurais pas forcément trouvé ça ingénieux", développe le chanteur auprès de BFMTV. "Mais après, c'est l'inspiration qui est venue en nous et qui s'est imposée. Comme s'il y avait un appel."

"Il y avait aussi l'envie, personnellement, d'être ensemble", poursuit Fatoumata Diawara. "Parce qu'entre le premier et le deuxième, t'as le temps de vivre d'autres expériences et peut-être que ça te manque, ce petit truc que tu n'as pas retrouvé après sept ou huit ans."

Disque-hommage

Le projet a été marqué par plusieurs deuils. Avec notamment la mort d'Amadou Bagayoko, moitié du duo Amadou & Mariam, le 4 avril dernier à 70 ans. Les deux artistes avaient enregistré le titre Je t'aime pour l'album Lamomali Totem. Surtout, Amadou Bagayoko avait présenté Matthieu Chedid aux artistes maliens qui ont participé au premier projet. "Un être rare et un guitariste inouï", selon Matthieu Chedid.

Autre perte, celle de Toumani Diabaté, légende de la musique malienne, qui avait déjà mêlé les cordes de sa kora à celles du Français sur le premier Lamomali aux côtés de Youssou N'Dour, Jain ou Seu Jorge. C'est lui qui l'avait encouragé à mêler musiques française et malienne, c'est lui aussi qui l'avait convaincu d'écrire ce deuxième volet, qu'il n'aura pas pu écouter. Il est mort en juillet dernier à l'âge de 58 ans.

"C'était quelqu'n de très puissant et d'important dans nos vies", explique Matthieu Chedid. "Le vide est immense, et c'est l'âme de Toumani qui est un peu materialisée par un totem qui donne le nom à cet album et qui fait qu'il est au centre de cette histoire. Sur scène, on a ce totem qui trône." L'opus renferme donc les dernières notes de kora de Toumani Diabaté et les ultimes riffs de guitare d'Amadou Bagayoko.

Matthieu Chedid et Fatoumata Diawara ont donné le coup d'envoi de leur tournée Lamomali Totem le 28 mars à Forges-les-Eaux, puis le premier avril aux Folies Bergères. Ils parcourront la France tout au long de l'année et termineront par l'Accor Arena, à Paris, les 16 et 17 décembre.

https://twitter.com/b_pierret Benjamin Pierret Journaliste culture et people BFMTV