Burna Boy s'entoure de Mick Jagger et Stromae sur son nouvel album "No Sign of Weakness"

Burna Boy au Met Gala à New York, le 5 mai 2025. - Savion Washington/Getty Images via AFP
Avec No Sign of Weakness, Burna Boy prouve une chose: l'artiste nigérian ne se contente plus de représenter l’afro-fusion - mélange d'afrobeat, R'n'B, rap et reggae - il l’élargit, la redéfinit, et surtout, il veut l'exporter partout.
Sur son huitième album, dévoilé ce vendredi 11 juillet, le chanteur aux 22 millions d’auditeurs par mois sur Spotify, repousse les limites de sa propre musique grâce à des collaborations audacieuses et une ouverture assumée à des genres inattendus, qui lui permettent de consolider son statut de star internationale.
"'No Sign of Weakness' est une manière pour moi de célébrer le fait que je suis toujours là après toutes ces années et toutes ces épreuves", confie-t-il en interview à l'agence Associated Press.
"Ma carrière ne montre aucun signe de faiblesse (no sign of weakness en anglais, ndlr), je ne montre aucun signe de faiblesse, alors on en a fait un slogan", explique l'artiste nigérian.
Travis Scott et Shaboozey parmi les invités
Ce sont sans doute les invités qui donnent le mieux la mesure de l’ambition de No Sign of Weakness. Sur les 16 titres du projet, Burna Boy convoque de nombreux artistes aux univers variés, à commencer par Mick Jagger, rencontré grâce au mannequin britannique Naomi Campbell.
L'icône du rock et leader des Rolling Stones donne la réplique à Burna Boy sur Empty Chairs, alliance surprenante et audacieuse entre rock et afrobeats, qui brouille les frontières entre Lagos et Londres.
Shaboozey, phénomène country-rap américain qui s'est fait connaître grâce à son tube A Bar Song, est également présent sur le morceau Change Your Mind, une ballade introspective sur l'amour qui mêle guitare country et groove afrobeats.
Burna Boy injecte aussi une touche de funk brésilienne sur No Sign of Weakness avec TaTaTa, un featuring avec le poid lourd du hip-hop Travis Scott. une production rythmée, taillée pour la fête.
Enfin, Burna Boy s'offre également la présence de l'artiste belge Stromae. Très rare ces dernières années, il fait ainsi une apparition marquante sur le titre Pardon, où il chante en français.
Faire rayonner l'afrobeats
Cette fusion audacieuse de styles démontre à quel point Burna Boy continue de se réinventer pour s'imposer à l'international sans pour autant renier ses racines. Pour l'artiste, cet éclectisme est un moyen de faire durer sa musique dans le temps, comme il l'explique auprès d'Associated Press.
"C'est ainsi que je vois l'avenir de notre musique... une musique qui est censée durer, une musique que l'on peut jouer pour toujours", assure-t-il. "J'ai décidé de faire en sorte que tous les participants à ce projet puissent dire confortablement et sincèrement qu'ils sont une rock star".
Celui qui se proclamait African Giant en 2019 semble aujourd’hui avoir largement dépassé ce titre. Après I Told Them... (2023), nommé aux Grammy Awards, Burna Boy est devenu le premier artiste africain non-francophone à remplir le Stade de France en avril dernier et passe un nouveau cap aujourd'hui avec No Sign of Weakness.
Actuellement à l’affiche de la bande-son du film F1 avec Brad Pitt et Damson Idris, l'artiste nigérian lancera sa nouvelle tournée nord-américaine en novembre 2025. Objectif, y défendre son album mais surtout célébrer, rassembler et incarner plus que jamais le dynamisme culturel de l'afrobeats.