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Cinéma

Ed Sheeran, Doja Cat, Burna Boy... Comment la bande originale de "F1" mélange les genres

Brad Pitt sur le tournage de "F1, le film" le 26 octobre 2024 à Mexico

Brad Pitt sur le tournage de "F1, le film" le 26 octobre 2024 à Mexico - LEXIE HARRISON

Avec sa bande originale éclectique, signée par des pointures de la musique, le film F1 avec Brad Pitt, en salle ce mercredi, vise un public bien au-delà des passionnés de circuits.

Dans F1, avec Brad Pitt et Javier Bardem, en salle ce mercredi 25 juin, les stars ne sont pas qu'à l'écran. Le film réalisé par Joseph Kosinski (à qui l'on doit Top Gun: Maverick) est accompagné d'une bande originale signée par des popstars.

De quoi décupler l'engouement pour le film, qui met en scène un sport déjà largement popularisé par la série Netflix Drive to Survive.

En plus de la promotion traditionnelle, assurée par Brad Pitt, la production du film égrène depuis près de deux mois déjà des extraits de cette bande originale ambitieuse.

La sortie anticipée de la bande-son peut surprendre, encore rare dans le cinéma traditionnel. Une stratégie de plus en plus adoptée dans les grosses productions hollywoodiennes. Des films comme Barbie ou Top Gun: Maverick ont récemment adopté cette stratégie consistant à dévoiler les singles avant la sortie du film, afin de créer un engouement, générer des écoutes et assurer leur viralité.

La bande-son est ainsi un outil clé pour toucher un public jeune. Certains extraits du film F1 ou de ses chansons circulent déjà massivement sur les réseaux sociaux. Cette viralité s’ajoute à une présence plus "classique": la BO est déjà disponible en streaming, mais aussi en CD et vinyle, preuve que le film vise large, des fans de F1 mais pas que.

Pop, rap, country, électro

Dix-sept titres originaux signés par des stars internationales émaillent cette bande originale. On y retrouve ainsi Don Toliver (feat. Doja Cat), Ed Sheeran, Rosé (du groupe coréen Blackpink), Madison Beer ou encore Burna Boy. Ce mélange d’artistes issus de scènes très différentes permet d’explorer une large palette musicale: pop, rap, country, électro.

Parmi ces artistes, seuls quelques-uns ont un lien direct avec l’univers de la course automobile. Le DJ néerlandais Tiësto a par exemple une histoire avec la F1: il se produit régulièrement lors de Grands Prix à travers le monde. Kosinski l'invite même à jouer son propre rôle dans une scène à Las Vegas. De leur côté, la majorité des autres artistes, à l’image d’Ed Sheeran, n'ont pas de lien particulier avec la Formule 1. Ils ont été choisis pour leur popularité plutôt que pour leur amour pour cette discipline.

Un choix assumé par le réalisateur Joseph Kosinski, le producteur Jerry Bruckheimer et Lewis Hamilton, tous trois désireux de traduire l’ampleur de la Formule 1, avec ses 24 Grands Prix répartis sur cinq continents. "La F1 est un sport mondial. Je voulais que la bande originale du film reflète cela", explique Kosinski. Il a donc fallu faire appel à des artistes "du monde entier pour donner au film l'atmosphère que ce sport possède réellement ".

Le pilote britannique, a veillé à ce que cette ouverture se ressente partout, autant à l’écran que dans la musique. Kosinski souligne l’importance de cette vision: "Ici, à Hollywood, on a parfois tendance à manquer de vision culturelle. Et ce sport, c'est une source d'inspiration pour moi de constater son éclectisme. "

Hans Zimmer, au cœur de la partition

En plus des pop stars convoquées sur cet album, le réalisateur a invité le compositeur oscarisé Hans Zimmer à écrire les musiques du film. Connu pour ses musiques de film (Gladiator, Inception, Interstellar, Le Roi Lion), il réalise la partie orchestrale principale du film. Il avait déjà travaillé avec Joseph Kosinski sur Top Gun: Maverick. Il n’est pas non plus étranger aux films d’automobile puisqu'il a composé la musique du film de F1 Rush (2013), centré sur la rivalité Hunt-Lauda.

Aidé par Lewis Hamilton, le compositeur s’est plongé dans ce milieu pour capter la “dangerosité, et pourtant l’élégance incroyable” de ces monoplaces (comme il l’a décrit dans une vidéo promotionnelle). L’un de ses thèmes a même été samplé dans le premier single du film, Lose My Mind  de Don Toliver et Doja Cat, créant un pont entre les musiques d’orchestre et la pop. Avec Zimmer aux commandes, la partie instrumentale de F1 promet d’être grandiose.

Mathurin Estival