Arrêt de "Starmania": le producteur "espère" un retour dans "quatre ou cinq ans"

Starmania, relancé en 2022 à la Seine musicale dans une mise en scène de Thomas Jolly, retrouvera-t-il la scène? Quelques semaines après l'arrêt des représentations, alors qualifié d'"abrupt" par le directeur artistique, le producteur Thierry Suc évoque auprès de BFMTV l'avenir incertain de cette nouvelle version du spectacle culte.
"J'espère sincèrement que ce spectacle, cette version-là reviendra un jour", déclare celui qui a produit le show avec sa structure TS3, sous la bannière de Fimalac Entertainment.
Des propos moins affirmatifs que ceux du producteur Aurélien Binder. Fin décembre, le président de Fimalac Entertainment assurait au Parisien qu'il ne s'agissait que d'"une pause": "C'est la fin du chapitre francophone, mais ce n'est pas la fin tout court", déclarait-il alors. "On travaille sur la suite à l’international. La priorité est en Asie, où il y a une très forte demande."
"J'espère que les portes de l'international s'ouvriront aussi, pour des territoires où l'histoire Starmania ne résonne pas forcément", déclare aujourd'hui Thierry Suc, qui espère un retour "dans quatre, cinq ans, je ne sais pas." Un point d'interrogation sur l'avenir de cette comédie musicale créée en 1979 par Michel Berger et Luc Plamondon.
Pas de séance de rattrapage en DVD
Il confirme, par ailleurs, qu'aucune captation du spectacle ne sera commercialisée: "On n'a pas capté, (alors) ça ne pourra pas exister." Il prend l'exemple de Valérie Lemercier: "Elle n'a jamais voulu capter ses spectacles, et les gens n'ont jamais pu les revoir chez eux. C'est un choix. Ça a été notre choix de ne pas faire de captation de Starmania: le seul endroit où on pouvait le voir, c'était de venir en salles."
Lancé à la Seine musicale, Starmania a donné des représentations pendant deux ans: passé par la France, la Suisse, la Belgique et le Canada, le spectacle a attiré plus de 1,2 million de spectateurs en 361 représentations.
Thomas Jolly "dubitatif"
Le soir de la dernière, annoncée quinze jours plus tôt, Thomas Jolly avait fait part de son mécontentement: "J'ai créé et mis en scène ce spectacle mais depuis un an, la production me tient très éloigné de ses décisions, des changements de distribution, ce que je ne comprends pas bien."
"Qu'il n'y ait pas eu d’enregistrement ni de captation de cette forme me laisse dubitatif. C’est une inaction que je ne comprends pas", avait ajouté celui qui a marqué l'année 2024 en assurant la direction artistique des cérémonies des Jeux olympiques. "Je suis triste pour moi, pour les artistes, car c'est dur d’arrêter sans garder une trace du travail et de l’implication qu’ils ont fournie."