"La pluie s'est arrêtée au moment où Céline Dion s'est mise à chanter": Thomas Jolly raconte les coulisses de sa participation aux JO

Thomas Jolly, metteur en scène de la cérémonie d'ouverture des jeux olympiques de Paris, raconte là BFMTV les coulisses de la participation de Céline Dion.

"Elle me l'avait dit, même en pleine tempête, en plein orage, elle serait montée" sur la tour Eiffel. Thomas Jolly revient dans le Ligne rouge que BFMTV consacre à Céline Dion, sur son émouvante performance, le soir de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris, le 26 juillet dernier.

"Un moment de vérité", comme le décrit le metteur en scène, qui explique avoir choisi Céline Dion parce qu'elle "chante vrai".

"Elle est là, elle chante vrai. Si on veut avoir l'émotion, la puissance de ce texte L'Hymne à l'amour et de cette mélodie, il faut être vrai. Et c'est celle qui pour moi est peut-être la plus vraie de toutes les artistes que je connaisse."

Si la chanteuse a été emballée dès le début par le concept, restait l'épineux problème de sa santé. Elle est en effet atteinte du syndrome de la personne raide, un trouble neurologique très rare, qui cause des spasmes musculaires. "On sait qu'elle adore l'idée, qu'elle est très heureuse du concept et que tout lui plaît. Mais il y a toujours l'état de santé", se souvient Thomas Jolly.

"Je chanterai là-haut"

"'On verra si elle pourra le faire ou non'... jusqu'au jour J. Le 25 juillet, il est 2 heures du matin. On est la nuit juste avant la cérémonie. Et Céline Dion arrive sur le Trocadéro. Tout est prêt. C'est la dernière chose que nous avons à répéter. Il est 2 heures du matin et elle arrive. Rayonnante, heureuse d'être là."

Deux configurations sont prévues pour la cérémonie d'ouverture, en fonction de l'état de santé de Céline Dion. Il y a donc "une scène sur le Trocadéro avec un accès aux coulisses rapide" ou "sur la tour Eiffel", précise le metteur en scène.

"Elle me dit: 'que les choses soient bien claires: qu'il vente, qu'il neige, qu'il pleuve, je chanterai là-haut'".

Il évoque son émotion, lorsqu'il l'entend répéter. "Je suis le premier à assister à ça. je l'entends chanter devant moi, alors qu'elle n'a pas chanté depuis plusieurs années. Je me dis, c'est inouï ce qui est en train de se passer. Elle-même est très émue. Tout le staff a les yeux rouges."

Mais il y a d'autres contraintes. Il faut gérer le harnais dont est équipée la chanteuse. "Il fallait trouver une astuce pour dissimuler le harnais de sécurité. Il n'était pas question de monter si haut et de ne pas être en sécurité", souligne Thomas Jolly.

"Deux dames de fer"

Le jour J, Céline Dion revêt sa tenue, une robe dessinée par Maria Grazia de chez Dior, et brodée de perles. "Ce qui est très joli, c'est que les perles ressemblent à des gouttes d'eau, il y en a eu un peu ce soir-là", sourit le metteur en scène, à l'évocation de la pluie incessante tombée une grande partie de la soirée.

"C'est comme si les gouttes d'eau s'étaient transformées en perles et qu'elles avaient ruisselé sur sa robe. Avec ce chignon serré, ces yeux très noirs, c'était d'une très grande puissance".

"Cette image de Céline Dion, chantant L'hymne à l'amour, rechantant pour la première fois depuis longtemps, sur cette tour Eiffel qu'on appelle la Dame de fer, je me dis, ce sont deux dames de fer qui sont là. Qui se répondent l'une l'autre. C'est aussi une démonstration de résilience, de courage, de force, de combativité."

Céline Dion: la dame de fer, un document Ligne rouge de Caroline Mier, Jérémy Muller, Lucille Hemmen et Charlotte Xemard, diffusé sur BFMTV ce dimanche 22 décembre 20h50 et déjà disponible sur RMC BFM Play.

Caroline Mier avec Magali Rangin