Yvelines: le vendeur d'une boutique Uniqlo demande à une cliente de sortir parce qu'elle allaite

Une mère de famille a été intimée de quitter un magasin de vêtements par un vendeur lui reprochant d'allaiter en public. La chaîne a ensuite présenté ses excuses à la cliente.

L'allaitement en public fait encore débat. Vendredi dernier, Rebecca, une mère de famille, s'est vu indiquer la porte de sortie d'une boutique de vêtements Uniqlo des Yvelines. La raison? Elle allaitait sa fille de 18 mois, rapporte samedi Le Parisien, une pratique pourtant parfaitement légale en public. Le magasin a présenté ses excuses à la cliente.

"Interdit" de manger dans la boutique, dit le vendeur

Vendredi en début d'après-midi, Rebecca débute, comme régulièrement, une virée shopping dans le centre commercial Parly 2, situé à Chesnay-Rocquencourt.

Elle s'arrête un moment avec son mari au magasin Uniqlo et allaite sa fille, assurant avoir "l'habitude" de lui donner le sein "partout", dès que nécessaire. Mais très vite, un vendeur surgit et lui demande de quitter les lieux.

L'homme lui assure "qu'il (est) interdit de manger dans le magasin et que cela (comprend) l'allaitement", confie Rebecca, interloquée, au quotidien.

Ne pas "tacher" les vêtements en rayons

Agacée, la mère de famille refuse de se laisser faire et se défend auprès du vendeur, mais sans succès.

"Il a alors voulu que je m’écarte des vêtements, que je pouvais selon lui tacher! Il est ensuite allé voir un de ses collègues pour lui dire qu’il en avait marre de ces bourgeoises qui se croyaient tout permis", lâche-t-elle.

Malgré l'incident, Rebecca finit ses courses, avant de quitter les lieux, sans être parvenue à échanger avec le gérant du magasin.

Les excuses de la marque japonaise

Contacté par Le Parisien, Uniqlo France a dit "présenter une nouvelle fois ses excuses auprès de la cliente" et assure que les clientes sont parfaitement libre d'allaiter leur enfant dans l'un de leurs magasins.

"Nous faisons de notre mieux pour assurer un environnement le plus confortable et intimiste possible, en proposant régulièrement à nos clientes l’utilisation de nos cabines d’essayage et de notre salle du personnel à cet effet", affirme même la marque japonaise.

"Il ne doit y avoir aucune gêne à nourrir son enfant en public"

Cet accueil, Rebecca déplore ne pas avoir pu en bénéficier. "Tenir ce discours, c’est me faire passer pour une menteuse", s'agace-t-elle.

"Si on m’avait proposé une chaise, je l’aurai acceptée avec bienveillance et j’aurai remercié le vendeur", grince-t-elle.

"Il ne doit y avoir aucune gêne à nourrir son enfant en public (...). C’est comme donner le biberon. Nous sommes en 2023, aucune femme ne devrait avoir honte de le faire", appelle-t-elle.

Juliette Desmonceaux