Grève des bus à Cergy-Pontoise: la galère des usagers depuis une semaine

La grève des chauffeurs de bus du réseau de l'agglomération de Cergy-Pontoise s'éternise. Les salariés protestent contre une aggravation de la charge de travail et mènent un bras de fer avec leur direction depuis le 7 novembre.
Le mouvement est massivement suivi dans les dépôts du réseau à Conflans-Sainte-Honorine et à Saint-Ouen l'Aumône. Plusieurs dizaines de milliers usagers sont ainsi privés de service sur une trentaine de lignes et doivent se débrouiller autrement depuis plus d'une semaine.
"Je suis obligée de me lever à cinq heures pour pouvoir me préparer et marcher. Depuis les Louvrais ça fait à peu près une heure. Quand on est en forme, ça va mais quand on n'est pas en forme, c'est galère", explique une femme au micro de BFM Paris Île-de-France devant la gare de Cergy-Préfecture.
"Déjà quand ce bus roule, c'est compliqué parce qu'il est souvent en retard. On a eu le préavis de grève qui disait un bus sur deux, mais aucun bus du tout, c'est pas possible. Je mets deux heures aller-retour pour aller bosser quand tout va bien. Et là, quand il y a la grève, trois heures trente, c'est interminable, on ne peut pas, on ne sait jamais", se plaint une autre usagère.
Des problèmes déjà en septembre et octobre
Les habitants se déplacent à pied, à vélo, utilisent des taxis ou des VTC et certaines collectivités comme la ville de Pontoise ont mis en place des cars gratuits, mais la situation peine à satisfaire.
"On est au cœur du réseau de bus et comme vous le voyez, les quais sont vides. Ce sont aujourd'hui 80.000 voyageurs impactés tous les jours, que ce soient des collégiens, des lycéens, des travailleurs, des retraités, de ceux qui veulent aller à l'hôpital ou à la clinique, aujourd'hui, il n'y a pas de transport", déplore Jean-Paul Jeandon, maire PS de Cergy et président de l'agglomération.
Une soixantaine de conseillers de l'agglomération ont adopté un vœu en début de semaine pour encourager la reprise des négociations entre la direction et les salariés pour un redémarrage du fonctionnement normal au plus vite, si possible ce lundi 18 novembre.
"Nous avons vécu deux mois très difficiles en septembre et en octobre, à cause de dégradations de matériel et de manque de chauffeur, là, maintenant, nous avons la grève, je pense qu'il y a une exaspération de l'ensemble des Cergy-Pontains", affirme le maire.