Stanislas: un ancien maître d'internat jugé en septembre pour des "violences" contre six élèves

Collège Stanislas à Paris - AFP
Un ancien maître d'internat de l'école privée catholique Stanislas sera jugé devant le tribunal judiciaire de Valenciennes (Nord) le 9 septembre pour des "violences" commises entre 2012 et 2018 au sein de l'établissement parisien, a-t-on appris vendredi auprès du parquet de Valenciennes, confirmant une information de Mediapart.
Six élèves de classes préparatoires à Stanislas ont dénoncé "des violences telles des coups de cravache, des coups de pied, des claques derrière la tête, des placages au sol, des insultes, ainsi qu'une emprise psychologique", indique le parquet dans un communiqué.
Suspect sous contrôle judiciaire
Cet ancien maître d'internat, qui a travaillé "au sein de plusieurs établissements catholiques d'Ile-de-France", a aussi été mis en examen pour "viol et agression sexuelle par personne abusant de sa fonction" pour des faits commis entre le 30 juin et le 1er juillet 2001 à Pontoise (Val d'Oise), "au sein de l'internat Saint-Martin-De-France", contre un élève alors âgé de 17 ans.
Dans cette affaire, le suspect est placé "sous contrôle judiciaire", avec "l'interdiction d'entrer en contact avec la victime", selon le parquet.
Il "conteste les faits qui lui sont reprochés", tant de "viol et agression sexuelles" que de "violences", mais concède une "attitude autoritaire s'agissant des derniers faits reprochés", précise cette même source.
Un rapport de l'Éducation nationale pointe "des dérives"
L'établissement scolaire Stanislas a été placé sous le feu des projecteurs par l'ancienne ministre de l'Éducation Amélie Oudéa-Castera, qui avait expliqué y avoir scolarisé ses trois fils en raison des "heures pas sérieusement remplacées" dans le public, provoquant l'ire du personnel éducatif.
Un rapport de l'Éducation nationale, révélé peu après par Mediapart, mais antérieur à la polémique, pointe "des dérives dans l'application du contrat d'association" de l'établissement avec l'Etat, par exemple l'obligation de suivre des cours de catéchisme. Mais aussi les "convictions personnelles" de certains catéchistes "sur l'IVG" ou "susceptibles d'être qualifiées pénalement sur l'homosexualité".