Amélie Oudéa-Castéra quitte l'Éducation nationale "plus aguerrie que jamais" et "la tête haute"

"Je ne perds jamais. Soit je gagne, soit j'apprends". Amélie Oudéa-Castéra a cité Nelson Mandela ce vendredi 9 février lors de la passation de pouvoir avec sa successeure au ministère de l'Éducation nationale, Nicole Belloubet.
Une façon pour celle qui conserve son périmètre des Sports à l'issue du remaniement de tirer du positif de son passage rue de Grenelle, dont elle a dit "partir la tête haute", malgré un passage éclair de quatre semaines, marqué par une polémique autour de ses propos sur la scolarisation de ses enfants dans le privé.
"Je me sens plus aguerrie que jamais", a lancé l'ex-tenniswoman, allant jusqu'à dire qu'elle se sentait "prête à soulever des montagnes pour servir [son] pays."
"À la tâche, malgré la tempête"
Amélie Oudéa-Castéra a également remercié son équipe pour lui avoir permis d'être "à la tâche, malgré la tempête, jusqu'à la dernière minute pour servir cette maison".
"Mon énergie, je suis heureuse de la remettre pleinement au service du Sport", a poursuivi la ministre, en se projetant sur l'organisation cet été des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024.
Avec, au passage des remerciements à Emmanuel Macron et Gabriel Attal pour "leur confiance renouvelée". Sans oublier de saluer Nicole Belloubet pour son "expérience", sa "compétence", son "intelligence", ou encore de son" engagement au service de l'intérêt général".
"Rien ne nous empêchera d'agir"
Cette dernière lui a rendu la pareille au début de sa prise de parole, en évoquant son "courage" et son "investissement".
"Nous sommes toutes les deux des femmes engagées dans une vie politique qui, parfois, est brutale, mais au fond tout cela ne nous fait pas dévier d’un pouce de notre mission: partager, former des citoyens et porter haut l’idéal républicain", a déclaré la nouvelle ministre de l'Éducation, auparavant Garde des Sceaux, entre 2017 et 2020.
Et d’insister avec un discours volontariste, à l’image de celui de Gabriel Attal:
"Rien ne nous empêchera d’agir en ce sens. D’agir, d’agir, encore et toujours."
La ministre a dit aller "vers les acteurs de l'Éducation nationale, dans un esprit de dialogue et d'écoute et avec la ferme volonté de faire évoluer notre système éducatif", assurant qu'elle "poursuivr(a) la mise en oeuvre" des mesures récemment annoncées par Emmanuel Macron et Gabriel Attal. Parmi elles, l'application des réformes d'un "choc des savoirs", dont la constitution de groupes de niveau en français et en mathématiques au collège.
Un projet qui suscite le rejet des enseignants du second degré, qui ont manifesté le 1er février et promettent de se mettre à nouveau en grève au retour des vacances d'hiver.