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Saccage Paris: depuis la polémique, les éboueurs parisiens sous pression?

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D'après certains éboueurs parisiens, la polémique #SaccageParis a eu des conséquences sur leur activité au quotidien avec un rythme plus soutenu et de nouvelles tâches à accomplir.

Faut-il y voir les effets de la polémique #SaccageParis sur les réseaux sociaux? Depuis l’émergence de ce hasthag, partagé des dizaines de milliers de fois sur Twitter, les agents de la Propreté de Paris auraient désormais plus de pression.

En charge des encombrants Jamal, éboueur parisien a vu sa charge de travail augmentée depuis l'explosion du hashtag #SaccageParis sur les réseaux sociaux. "On avait un volume à respecter avant. Ce qui n'est pratiquement plus le cas aujourd'hui. Avant, on avait un volume 3m2, à l'heure actuelle on peut trouver le double de ça", explique-t-il à BFM Paris.

Une charge de travail plus importante

Certains objets qu’il déplace sont également de plus en plus gros. Il pointe du doigt une mauvaise et excessive utilisation de l’application "Dans ma rue", où chaque Parisien peut dénoncer des anomalies sur l’espace public.

"Des fois on a des blocs de béton qui font plus de 100 kilos. Ce n'est pas notre boulot" juge Jamal. "Des fois on a des situations où vous avez des matelas où vous avez un sans domicile fixe dessus".

Depuis la polémique, Jamal assure également avoir d’autres tâches à effectuer: "On fait plusieurs travaux. Aujourd'hui on s'occupe de tout ce qui est la propreté, demain on peut être amené à faire les parcs et jardins. C'est épuisant, c'est une surcharge de travail avec un effectif réduit".

Opération de communication de la mairie?

Certains syndicats affirment que c’est une opération de communication de la part de la mairie. "C'est de la communication qui peut coûter cher aux individus" fustige Régis Vieceli, secrétaire général du syndicat CGT-FTDNEEA.

"Pendant le premier confinement, parce qu'il y avait une baisse d'activité on a limité les effectifs pour qu'il y ait le moins de gens possible qui contracte ce virus. On est dans un nouveau confinement, la maire de Paris au contraire, envoie tout le monde 'à la mort'", insiste le syndicaliste.

Contactée par BFM Paris, la mairie assure qu'aucune directive particulière n'a été transmise aux agents de la propreté depuis le début de la polémique.

Jean-Baptiste Graziani et Alicia Foricher