Aéroport de Roissy: un trafic de cocaïne entre la France et le Brésil démantelé, huit personnes interpellées

Gendarmerie (illustration). - Sameer Al-DOUMY / AFP
Un trafic de cocaïne entre la France et le Brésil via l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle a été démantelé, indique la gendarmerie par un communiqué publié ce vendredi 6 juin, confirmant une information du Parisien. Huit personnes ont été interpellées le 3 juin dernier dans plusieurs départements français.
La Section de recherches des transports aériens (S.R.T.A) avait identifié fin 2024 "un transport de cocaïne par voie aérienne en provenance du Brésil à destination de l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle".
Un dispositif de contrôle avait donc été mis en place en zone réservée à l’arrivée du vol. Un chien de recherche de stupéfiants avait inspecté une palette de fret. Résultat: 50 kg de cocaïne avaient été découverts.
Une enquête complexe
Dès lors, le parquet de la Junalco (Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée) a confié l'enquête à la S.R.T.A avec l'appui des militaires du Groupement de gendarmerie des transports aériens nord (G.G.T.A.N).
L'ampleur du réseau actif en Seine-Saint-Denis a été découverte grâce à des techniques spéciales d'investigation. Il s'appuyait sur plusieurs employés et cadres d’une société aéroportuaire pour sortir 20 à 50 kg de cocaïne par mois.
"Un mode opératoire méthodique est ainsi mis en évidence, combinant manipulation du fret et extraction de stupéfiants. L’enquête démontre également un enrichissement injustifié de certains mis en cause et les mécanismes de blanchiment mis en œuvre", explique la gendarmerie.
Armes, bijoux et voitures saisis
Une opération judiciaire d’envergure a ainsi été déclenchée ce mardi 3 juin, où 105 militaires et plusieurs services spécialisés ont été mobilisés pour interpellées les huit personnes.
Les interpellations ont eu lieu dans l'Oise, le Pas-de-Calais, la Seine-et-Marne, le Val-de-Marne, le Val-d'Oise et la Seine-Saint-Denis.
"Une arme de poing et munitions, un gilet pare-balles, plus de 486.000 euros en avoirs criminels sont saisis dont 101.605 euros en numéraire, de nombreux vêtements et parfums de luxe, bijoux, cinq voitures, une maison et des comptes bancaires", énumère la gendarmerie.
Cette affaire "illustre la capacité des organisations criminelles à soudoyer des agents aéroportuaires en ciblant notamment des cadres intermédiaires non connus de la justice", note la gendarmerie.