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Paris Île-de-France

Professeure agressée à Paris: la garde à vue du lycéen prolongée

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Cette enseignante de mathématiques a été frappée par un élève de seconde, lors d'un cours lundi après-midi, au lycée Montaigne, dans le 6e arrondissement de Paris.

La garde à vue du lycéen de 15 ans, interpellé lundi après avoir frappé sa professeure du prestigieux lycée Montaigne à Paris, a été prolongée mardi, a appris l'AFP de source proche du dossier.

Cette professeure de mathématiques avait été violemment agressée en plein cours par un de ses élèves de seconde. Elle avait été conduite à l'hôpital et en était ressortie dès lundi soir, selon le rectorat de Paris.

Condamnation unanime

Après avoir, lundi auprès de l'AFP, "condamné la violence des faits et apporté son total soutien au professeur et à l'ensemble de l'équipe éducative", le rectorat a précisé mardi que l'agression était survenue "à 16H10" et que "la direction de l'établissement a(vait) réagi immédiatement".

Le rectorat a rappelé qu'une "cellule psychologique a(vait) été mise en place dès (mardi matin) avec un psychologue, deux membres de l'Equipe mobile académique de sécurité et la Proviseure Vie Scolaire", ajoutant qu'un "deuxième psychologue viendrait renforcer l'équipe".

Cette agression a été dénoncée unanimement mardi. Le syndicat d'enseignants SNES-FSU a réitéré "son exigence de réactivité et de fermeté quand un personnel est agressé". "Ces violences verbales ou physiques ne doivent pas être banalisées", a-t-il ajouté, en demandant à "l'institution", "une réponse ferme vis-à-vis des agresseurs" et un "soutien aux personnels total et indéfectible".

Des incidents grave en baisse

La FCPE (fédération de parents d'élèves) a "condamné fermement toute forme de violence dans les établissements scolaires". "Aucune violence physique et verbale n'a sa place à l'école", a-t-elle poursuivi dans un communiqué, pointant "la triste illustration du malaise grandissant au sein de l'Éducation nationale".

La maire de Paris et candidate PS à l'élection présidentielle, Anne Hidalgo, a apporté, dans un tweet, "tout (son) soutien à la professeure du Lycée Montaigne" et "condamné fermement cette violence et cette dégradation du climat scolaire".

Valérie Précresse, présidente de la région Ile-de-France et candidate à l'investiture LR pour la présidentielle, a fait part, également sur Twitter, de son "soutien total" et de ses "chaleureuses pensées à l'enseignante".

L'enquête SIVIS (Système d'information et de vigilance sur la sécurité scolaire) relative au climat scolaire menée par le ministère de l'Education nationale qui vient d'être publiée, montre que les incidents graves sont en baisse dans le second degré.

Les collèges et lycées ont déclaré 10,2 incidents graves pour 1.000 élèves en 2020-2021 contre 12,2 en 2018-2019. Un quart de ces incidents ont lieu à l'encontre des enseignants. L'absence d'incident grave est "d'autant plus probable que l'établissement est socialement favorisé", précise l'enquête.

B.R. avec AFP